SAINT-CLOUD (92) : cimetière
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Le cimetière de Saint-Cloud est très intéressant à visiter, pas tant pour son cadre qui est quelconque que pour le grand nombre de tombeaux remarquables qu’il contient.
Curiosités
- Sur un mur du cimetière, une plaque rappelle l’emplacement où furent enfouis les restes des concessions perpétuelles de l’ancien cimetière Gounod. Elle tiendra donc lieu de pauvre cénotaphe à la mémoire de l’homme de spectacle Charles ZIDLER (1831-1897), qui fut inhumé dans cet ancien cimetière désormais disparu. Il fut entrepreneur de spectacles à succès. Avec son associé Joseph Oller, il fonda successivement le cirque sous verrière de l’Hippodrome au pont de l’Alma (1877), le café-concert du Jardin de Paris (1885), l’attraction des Montagnes russes (1888), le Moulin-Rouge (1889) et enfin la salle de l’Olympia (1893). Ouvert boulevard de Clichy le 5 octobre 1889, le Moulin-Rouge dut beaucoup à Charles Zidler qui y imposa comme attraction vedette le « quadrille naturaliste », et engagea de nombreux artistes : le célèbre couple que formèrent La Goulue et Valentin le Désossé, Yvette Guilbert, le Pétomane… La séparation de Zidler et Oller en 1892 annonça le déclin de l’établissement.
De nombreuses ornementations dans ce cimetière :
- L’élégant cénotaphe de Robert Spire (1838-1915) : L’endroit présente un bas-relief en bronze (Christ portant les stigmates) ainsi qu’une femme agenouillé. Le bas-relief du revers représente l’hôtel de ville d’Arras, ville dont était originaire Robert Spire ; Il est signé du sculpteur Augustin Lesieux, d’Arras également.
- Le tombeau du céramiste A. Carretta est recouvert de céramique bleue. Il est orné d’un énigmatique bas-relief représentant une maison dans un cimetière, accompagnée de l’épitaphe « Mon idée réalisée »,
- le tombeau du docteur Charles Desfossez (1827-1900), qui fut maire de Saint-Cloud, est orné d’un buste en bronze et d’un magnifique bas-relief en bronze représentant le praticien auscultant une femme devant une religieuse. Buste et bas-relief sont du sculpteur Jean Tournoux,
- deux tombeaux de famille des industriels Piquerez : celui d’Emile Piquerez, orné d’un médaillon en bronze et de deux bas-reliefs, et celui d’Arthur Piquerez, doté d’un médaillon et de quatre statues en bronze représentant les enfants du défunt, œuvre de Victor Feltrin,
- Un médaillon en bronze sur la tombe de Pierre Marie Romand, curé de Saint-Cloud de 1861 à 1887, réalisé par M. Delarue,
- Un buste sur la tombe illisible du curé de Saint-Cloud Jean-Baptiste Garosse, mort en 1854,
- Le médaillon en bronze sur la tombe Latty,
- Tombe d’Alfred Mimy.
- Un bas-relief en bronze sur la tombe Rabiant,
- Une très belle mosaïque représentant une femme agenouillée et son fils au pied d’une Piéta (tombe anonyme).
Les célébrités : les incontournables...
Maurice ALLAIS
Marcel AMONT
Jean-Michel CHARLIER
... mais aussi
L’inventeure-entrepreneure et humanitaire Ghislaine ALAJOUANINE, née en 1948, est toujours de ce monde, mais elle a fait preuve de prévoyance !
René ALEXANDRE (1885-1946) : comédien français, ancien élève de Paul Mounet, il fut sociétaire de la Comédie française à partir de 1920. Il tourna dans une cinquantaine de films au tout début du cinéma. Il était marié à la comédienne Gabriel ROBINNE (1886-1980) : comédienne française et sociétaire de la Comédie française, elle fut l’une des premières vedettes du cinéma. Elle tourna en particulier en 1908 dans L’assassinat du duc de Guise, premier grand succès du cinéma français.
Bien que l’on trouve cette information, le dirigeant sportif Jean-Marie BALESTRE (1921-2008), qui fut notamment le fondateur et le président de la Fédération internationale du sport automobile (FISA) de 1978 à 1991, n’est pas connu de la conservation du cimetière [1]. Il était considéré dans les années 1980 comme l’homme le plus puissant de la Formule 1. Il s’engagea également dans la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale.
Le producteur de cinéma Georges de BEAUREGARD (1920-1984), qui produisit les films de Pierre Schoendoerffer et ceux des réalisateurs de la Nouvelle Vague : Jean-Luc Godard, Jacques Rozier, Jacques Demy, Agnès Varda, Claude Chabrol, Jacques Rivette, Éric Rohmer, ou encore Luc Moullet, Jean-Pierre Melville, Claude Berri ou Bertrand Tavernier. En 1960, il fonda la société Rome Paris Films. On lui doit donc des films devenus mythiques tels que À bout de souffle, Le Mépris, Pierrot le Fou, Lola ainsi que Cléo de 5 à 7 Il reçut l’année se da mort, un césar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Le tombeau de famille des éditeurs BELIN, qui se partageaient entre Paris et Saint-Cloud. Fondée en 1777, cette maison existe toujours et s’est spécialisée dans la production de manuels scolaires. Reposent ici en particulier Auguste-Jean BELIN (1786-1851), son fils Eugène BELIN (1816-1868), et l’épouse de ce dernier, Hortense BELIN (+1911), qui dirigea les éditions de 1868 à 1887 et fit paraître le très fameux Tour de France par deux enfants.
Gérard BLAIN (1930-2000) : acteur et réalisateur à la vie tourmentée, il commença sa carrière comme figurant dans Les enfants du paradis. Il devint l’une des icônes de la Nouvelle Vague en interprétant Le beau serge de Chabrol. Marié plusieurs fois, dont une avec la comédienne Bernadette Lafont, il refusa une carrière commerciale pour se lancer dans un cinéma d’auteur exigeant, à l’image de celui de Robert Bresson, qu’il admirait beaucoup. Anarchiste de droite, on lui doit dix films en tant que réalisateur, dont Un enfant dans la foule et Pierre et Djemila, tous deux sélectionnés à Cannes.
L’égyptologue Geo BERTRAND (1919-2008).
Edmond BLANC (1856-1920) : propriétaire-éleveur de chevaux de course, fils du richissime François Blanc, fondateur de la Société des bains de mer de Monaco qui a construit et exploité le casino et des hôtels de luxe à Monte-Carlo ; il fit aménager l’hippodrome de Saint-Cloud et un centre d’entraînement, inaugurés en 1901. Il fut également propriétaire de L’Écho de Paris. Parallèlement, il poursuivit une carrière politique, comme maire de La Celle Saint-Cloud de 1890 à 1894 et de 1904 à 1912, et député conservateur des Hautes-Pyrénées.
Le journaliste d’extrême-droite François BRIGNEAU (Emmanuel Allot : 1919- 2012). Membre du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, il s’orienta vers la Collaboration durant la Seconde Guerre mondiale. En juin 1944, au lendemain du débarquement allié en Normandie, il s’engagea dans la Milice. Un demi-siècle plus tard, il « tirait une certaine gloire » de cet engagement. Arrêté, il fut emprisonné à Fresnes où il partagea la cellule de Robert Brasillach. Il entama après la guerre une carrière dans la presse sous divers pseudonymes (il fut un temps rédacteur en chef de Minute et en demeura l’éditorialiste vedette jusqu’au milieu des années 1980). Il rejoignit en 1970 le mouvement Ordre nouveau, dans le cadre duquel il participa à la fondation du Front national, dont il fut de 1972 à 1973 vice-président. Il fut condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme.
Edmée CHANDON (1885-1944) : astronome, elle devint en 1912 la première astronome professionnelle en poste en France, à l’Observatoire de Paris. Elle fut aussi la première Française obtenant un doctorat ès sciences mathématiques en mars 1930. Un square du 11e arrondissement de Paris porte son nom [2].
Jules CHÉRON (1833-1900) : médecin, il occupa la Chaire de Zoologie et physiologie à la Faculté de Strasbourg, puis en 1869, succéda à Paul Bert à la faculté de Bordeaux. Il travailla sur la circulation cérébrale observée à l’aide d’un nouvel instrument qu’il inventa, l’ophtalmomicroscope. Son tombeau est orné d’un buste en bronze par Cirasse. C’est également dans ce tombeau que repose le comédien Jean TOULOUT (1887-1962), que l’on vit à la fois au théâtre (il fut engagé par Firmin Gémier au Théâtre Antoine) et au cinéma, sa filmographie importante (il tourna de 1912 à 1957) ne pouvant faire oublier qu’il connut l’essentiel de son succès à l’époque du muet.
Henri CHRETIEN (1879-1956), astronome, ingénieur-opticien, professeur et inventeur, surtout connu pour ses travaux en optique et ses applications à l’astronomie. Il fut en particulier l’inventeur en 1927 de l’objectif anamorphoseur « Hypergonar », lequel fut à l’origine du « cinémascope »(1953).
Le peintre Edouard Joseph DANTAN (1848-1897), fils du sculpteur Antoine Laurent Dantan et neveu du sculpteur caricaturiste Jean-Pierre Dantan. Ancien élève de Pils, son art est empreint de naturalisme. Il est connu pour avoir peint des intérieurs d’ateliers de sculpteurs au travail dans des gammes de couleurs claires. Il mourut accidentellement : la voiture dans laquelle il se trouvait vint heurter violemment une église après que son cheval se fut emballé !
Etienne FOURNOL (1871-1940) : aveyronnais d’origine, député de 1909 à 1914, chef de cabinet du ministère attaché au commerce, il fut surtout un amoureux et un connaisseur du monde slave : on lui doit un grand nombre d’études et de publications dans ce domaine, en particulier sur le monde tchèque.
Le général Alphonse GEORGES (1875-1951) : « pacificateur » du Sahara ayant servit en Algérie et au Maroc, il fut chargé en 1917 de déposer le roi de Grèce Constantin Ier, favorable aux Allemands. De retour en France, il devint un des plus proches collaborateurs du maréchal Foch jusqu’en 1921, notamment comme chef du bureau des théâtres d’opérations extérieures. À ce titre, il prit une part déterminante à l’organisation de l’offensive que mena le maréchal Franchet d’Esperey à partir de Salonique en septembre 1918. Il occupa après la guerre la Rhur, puis seconda le maréchal Pétain lors de la guerre du Rif. Grièvement blessé en octobre 1934 à Marseille, au cours de l’attentat qui coûta la vie au roi Alexandre Ier de Yougoslavie et au ministre français Louis Barthou, en 1939-1940, il fut aux côtés de Gamelin, le chef des armées françaises sur le front de France et de Belgique. Après l’armistice du 22 juin 1940, il organisa pendant quelques semaines la nouvelle armée de Vichy qui ne devait plus compter que 100 000 hommes en métropole. En 1943, Churchill, qui tenait Alphonse Georges en haute estime, organisa son évasion de France afin qu’il puisse travailler de concert avec les généraux de Gaulle et Giraud en Algérie. À partir du 7 juin 1943, Georges participa activement au Comité français de la Libération nationale.
Gilbert GRANDVAL (1904-1981) : résistant, il commanda les Forces françaises de l’intérieur de huit départements de l’Est. Dans Nancy libéré, il accueillit le général de Gaulle. Ses actes durant la guerre lui valurent d’être fait Compagnon de la Libération. Gouverneur, Haut-commissaire et Ambassadeur en Sarre de 1946 à 1955, il fut Résident général au Maroc en 1955, mais démissionna 50 jours plus tard en raison de son désaccord avec la politique du gouvernement Edgar Faure. Co-fondateur de l’UDT en 1959, regroupant les Gaullistes de gauche, il fut secrétaire d’Etat au commerce extérieur en avril 1962 puis ministre du Travail de mai 1962 à janvier 1966.
Fernand GRAVEY (Fernand Mertens : 1905- 1970) : comédien belge installé en France, sa filmographie fut longue (de 1913 à sa mort !) et fournie (plus de 70 films, dont certains aux Etats-Unis). Il connut le succès, mais aucun rôle marquant dans sa carrière. Avec lui repose son épouse, la comédienne du muet Jane RENOUARDT (Victorine Renouard : 1890-1972), qui fut l’égérie des films de Max Linder, Directrice du théâtre Daunou, elle engagea Fernand Gravey qu’elle épousa en 1936.
Le danseur et chorégraphe Jean GUELIS (1923-1991).
Jean-René HUGUENIN (1936-1962) : jeune météore du paysage littéraire français, il débuta à l’âge de vingt ans par quelques articles dans l’hebdomadaire Arts et fonda avec Philippe Sollers et Jean Edern Hallier la revue Tel quel. Son premier roman, La Côte Sauvage, fut encensé par Gracq, Mauriac et Aragon. Il mourut prématurément d’un accident de voiture.
Dorothy JORDAN (Dorothea Bland : 1761-1816) : actrice irlandaise, elle fut la maîtresse du roi d’Angleterre Guillaume IV (il n’était que duc de Clarence à l’époque) à qui elle donna dix enfants, illégitimes évidemment ! Il lui alloua une rente pour élever leur progéniture à la condition qu’elle ne remonte pas sur les planches, ce qu’elle fit pourtant. Priver d’argent, elle s’exila en France pour échapper aux créanciers et mourut dans la pauvreté. Une plaque circulaire en bronze reproduit son épitaphe, très effacé sur la dalle d’origine, qui fut transféré ici depuis l’ancien cimetière désaffecté.
Le peintre Gaston LA TOUCHE (1854-1913), qui fréquenta les Impressionnistes et Émile Zola, dont il illustra des nouvelles et des romans. À partir des années 1880, il peignit des scènes intimistes dans le style hollandais du XVIIe siècle. Il débuta au Salon de 1881, intensifia les coloris de sa palette et puisa ses sujets dans le sillage des Fêtes galantes d’Antoine Watteau et des scènes de genre de François Boucher. Ses paysages, ses portraits lumineux, également influencés par Pierre Puvis de Chavannes, rencontrèrent un succès immédiat. Il reçut la commande de décorations de la Mairie de Saint-Cloud et de la salle des fêtes du ministère de la Justice à Paris. En 1900, il participa à la décoration du restaurant le Train Bleu de la gare de Lyon à Paris.
Le journaliste et écrivain Maurice LEBLOND (1877-1944), qui fonda avec Saint- Georges de Bouhélier le naturisme, mouvement littéraire et artistique qui prôna, en réaction contre l’abstraction et le mysticisme nébuleux des symbolistes, un retour à la sensibilité immédiate et à la vie dans son quotidien et sa simplicité. Entré à L’Aurore en 1901, il devint le secrétaire de Georges Clemenceau. Il repose avec son épouse Denise ZOLA (1889-1942), la fille d’Émile Zola qu’il avait fermement soutenu lors de l’Affaire Dreyfus. Elle fit également paraître dans la Bibliothèque rose, sous le nom de Denise Aubert, plusieurs romans pour enfants et collabora à des journaux pour ce même public. Le couple consacra toute son énergie au souvenir du grand romancier, organisant le pèlerinage annuel de Médan et rédigeant de nombreux commentaires sur son œuvre.
La peintre russe Marie LOUGUININE (1874-1961), qui repose avec son épouse, le prince Alexandre Wolkonsky.
Jeanne de MIRAMON (1895-1940), qui fut fondatrice et directrice de l’Ecole Française de Musique.
Jean des MOUTIS (1911-1965) : engagé dans la marine militaire en 1933, il prit part activement à l’évacuation de Dunkerque, du Havre et de Cherbourg puis rejoignit les Forces navales françaises libres (FNFL). Il prit part à l’expédition de Dakar et à la tentative de débarquement de Rufisque en septembre, puis, le mois suivant, participa dans les troupes du colonel Leclerc aux opérations de ralliement du Gabon. Il fut nommé commandement de la Marine du Gabon qu’il réorganise. Il prit part aux campagnes en Syrie en juin 1941 puis, de juin à décembre 1942, assista à la libération de Saint-Pierre-et-Miquelon où il organisa les opérations navales anti-sous-marines. Il fut le commandant de la Marine en Nouvelle-Calédonie de 1947 à 1949 et participa aux campagnes d’Indochine et du Pacifique.
Vlado PERLEMUTER (1904-2002) : pianiste français d’origine juive polonaise, ancien élève d’Alfred Cortot, il commença sa carrière dans les cinémas pour accompagner les films muets. Il reçut de nombreux prix et se spécialisa dans l’interprétation des œuvres de Ravel. Après l’intermède de sa carrière durant la guerre en raison de ses origines, il mena une carrière internationale, tout en enseignant au Conservatoire de Paris de 1951 à 1977. Outre Ravel, il est connu pour son attachement à Chopin.
Le réalisateur Jean POURTALÉ (1938-1997), inhumé dans la tombe Parmentier ornée d’un bas-relief en bronze représentant une résurrection triomphale du Christ.
Jean RIVALLAND (1893-1965) : militaire ami de Xavier Vallat, et proche de l’Action française, il entra dans la haute-administration française durant le régime de Vichy. Secrétaire général à la Police du 18 septembre 1941 au 18 avril 1942 dans le Gouvernement Darlan (René Bousquet lui succéda dans cette fonction), il fut ensuite nommé préfet de la Drôme puis des Bouches-du-Rhône. Après la guerre, brièvement incarcéré à la Libération, il devint professeur à l’ENA (de 1946 à 1956), chargé de mission au ministère de la Défense, délégué du ministre pour l’administration de l’armée de terre, puis président de chambre à la Cour des Comptes.
La comédienne Andrée SERVILANGES (Andrée Pagny : 1911-2001), qui tourna des années 30 aux années 70, en particulier avec Paul Meusnier [3] et Jean-Pierre Mocky.
Le pianiste d’origine arménienne SETRAK (Setrak Yavruyan : 1930-2006), naturalisé français sous le nom d’Yves Petit, qui fut l’ancien élève de Alfred Cortot, de Marguerite Long et d’Yvonne Lefébure. Il mena une carrière internationale en jouant des œuvres rarement données et en exhumant des partitions rares. Il fut un grand virtuose de la tradition lisztienne.
Alimardan bey TOPCHUBASHI (1862-1934) : politicien d’Azerbaïdjan, il devint le porte-parole des populations musulmanes de l’empire russe. Elu à la Douma en 1906, il fut arrêté peu de temps après et privé de ses droits. Après la proclamation de la République d’Azerbaïdjan en 1918, il devint ambassadeur auprès de l’Arménie, de la Georgie et de l’Empire ottoman. Devenu ministre des Affaires Etrangères, élu à la tête du Parlement, il représenta son pays à la conférence de Versailles et parvint à la faire reconnaître par le président américain Wilson. La prise du pouvoir des bolcheviques le contraignit à rester en France où il mourut. Sa tombe est ornée d’un bas-relief en bronze.
- Juillet 2022.
Le compositeur Jean YATOVE (1903-1978), qui composa de nombreuses BO de films des années 30 aux années 50 (Marie Octobre, L’œil du monocle, Jour de fête, Le Gigolo…).
Maurice YVAIN (1891-1965) : il fut l’un de ces compositeurs de génie qui explique que le patrimoine musicale des années 1920 et 1930 soit encore si populaire. Représentant de l’esprit parisien, il introduisit à l’opérette les rythmes du jazz et des danses de son époque (fox trot, charleston…). Associé aux meilleurs paroliers (en particulier Willemetz), on lui doit la musique de nombreuses chansons à succès dans les années 1920 (Mon homme, La Java, La Belote, Pouet-Pouet…) mais aussi des opérettes qui firent la gloire de cette époque (Pas sur la bouche, Ta bouche…), remises au goûts du jour récemment par des réalisateurs tels que Alain Resnais. Il fut également un compositeur de musiques de film (L’assassin habite au 21, Miroir…).
Merci à Annie Grillet pour la photo Dantan.
[1] Ses obsèques se déroulèrent à Saint-Remy-de-Provence : peut-être faudrait-il chercher là bas.
[2] division K
[3] Sur cette tombe figure une inscription à sa mémoire.
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