Victor Hugo et sa famille
par
Il est rare que la famille d’un personnage illustre, « famille » considérée dans son sens le plus large qui plus est, atteigne également la notoriété. Mais Victor Hugo n’est pas une célébrité comme les autres. Ses proches, et ceci sur plusieurs générations, furent les témoins de l’homme, de son temps et de son héritage. En outre, baignant dans un univers culturel et artistique privilégié, ils se firent également connaître en tant qu’écrivains ou artistes, même si aucun n’acquit la renommée de l’illustre devancier. De plus, ils furent pour certains d’entre eux l’objet de poèmes ou de tableaux réalisés par Victor Hugo ou certains de ses illustres amis. Enfin, certains membres de cette famille épousèrent d’autres « vedettes » de l’époque, liant la dynastie Hugo à d’autres lignées comptant de célèbres représentants.
Tous les liens de famille mentionnés le sont évidemment par rapport à Victor Hugo.
Le tombeau du Panthéon
A tout seigneur tout honneur : on le sait, Victor Hugo fut directement inhumé au Panthéon après une cérémonie républicaine grandiose. Il est assez probable qu’il n’aurait pas aimé cette idée et aurait préféré être enterré auprès des siens, soit au Père Lachaise, soit à Villequier.
On consultera sa fiche.
Les tombeaux du Père Lachaise
C’est dans la 27ème division du Père Lachaise que se trouve le tombeau familial Hugo. Une petite plaque devenue illisible indique que Victor Hugo ne s’y trouve pas puisqu’il est au Panthéon, mais la confusion est encore persistante. Il est intéressant de noter sur ce tombeau plusieurs erreurs de date (Léopold né en 1775, son épouse en 1780).
S’ y trouvent :
Son père, le général Léopold HUGO (1773-1828) : il se
distingua par sa grande carrière militaire et son libéralisme républicain et anticlérical, du premier engagement volontaire en 1789 à sa nomination de général en 1809. Après l’armée du Rhin en 1792, la Guerre de Vendée en 1793, son unité s’installa à Châteaubriant en 1795-1796 où il fit la connaissance de Sophie Trébuchet qui devint sa femme en 1797. Il passa à l’armée du Danube puis revint à Nancy. Il participa à la bataille de Marengo, fut nommé commandant de la place de Lunéville et trouva en Joseph Bonaparte un protecteur. La famille le suivit au gré de ses mutations (Marseille, Bastia…) : la rupture s’affirma entre les époux, Léopold ayant une maîtresse. Nommé en Espagne, il est fait comte de Sigüenza en 1809. En 1811, il apprend que sa femme a également un amant et demande le divorce, qui fut prononcé en 1818. En 1814, il fut remarqué dans sa défense de Thionville et fut nommé Officier de la Légion d’Honneur en 1815. En 1821, devenu veuf, il épousa Catherine Thomas, sa maîtresse, et le décès de Sophie le fit enfin consentir au mariage de Victor et d’Adèle Foucher. Léopold consacra sa retraite à son autre passion, la littérature. Se succédèrent alors quelques publications. Longtemps, pour Victor, son père évoqua une figure très dure, un père faisant souffrir sa mère et n’ayant pas de contacts affectueux avec ses enfants.
Sa mère, Sophie TRÉBUCHET (1772-1821) : La
mésentente entre les époux Hugo s’installa très vite. Sophie, qui avait jusque-là suivi les mutations militaires de son mari, s’installa à Paris. Elle prit comme amant un officier français, le général Lahorie (1766-1812), ami de Léopold et parrain de Victor. Elle apprit peu après la liaison de son mari avec Catherine Thomas. En 1811 et 1814, son mari lui enleva ses fils. De 1815 à 1818, les disputes, attisées par le caractère violent du père et celui volontaire et impérieux de la mère, amènent les époux au divorce. La mère eut la garde de leurs fils. En 1812, elle participa à la conspiration royaliste du général Malet contre l’Empereur. Le complot échoua : Malet, Lahorie et dix autres condamnés furent fusillés. À partir de 1817, elle éleva avec autorité Eugène et Victor. Eux ont beaucoup d’affection pour cette mère passée du républicanisme de sa jeunesse au royalisme de l’âge mûr. Jusqu’à sa mort, elle s’opposa au mariage de Victor et d’Adèle Foucher. Victor ne cessa pas moins de la louer, même si, éblouie par les aînés, elle avait moins cru aux dons du cadet. L’opposition entre le républicanisme farouche de son père et le royalisme profond de sa mère fut une clé importante pour comprendre la psychologie de Victor. Inhumée à l’ancien cimetière de Vaugirard, Sophie fut ensuite transféré par les soins de son fils dans le tombeau du Père Lachaise.
Son frère Eugène HUGO (1800-1836) : très uni avec son
frère durant toute sa jeunesse, il partagèrent les études, les mutations du père, les disputes des parents… Eugène manifesta des dons précoces en matière littéraire. En 1818, il fut couronné par l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse pour son Ode Sur la mort du duc d’Enghien, signa en 1819 les critiques théâtrales du journal Le conservateur littéraire créé par ses frères. Il écrit une seconde ode Sur la mort du prince de Condé, et en 1820 parurent dans Le conservateur littéraire les Stances à Thaliarque inspirées de l’anacréontisme. Son déséquilibre nerveux et mental, apparut jeune, s’accentua tandis qu’une double rivalité avec Victor le mina : rivalité littéraire, tout d’abord, mais également amoureuse, Eugène étant épris d’Adèle Foucher. A partir de 1822, les crises de folie se succédèrent : il fut interné fin décembre 1822 à Charenton, passa par la maison du docteur Esquirol, au Val-de-Grâce, pour finir à nouveau à l’hospice Saint-Maurice de Charenton. Considéré comme incurable dès la fin 1824, les médecins refusant les visites à la famille, il mourut en 1837 sans avoir recouvré la raison, laissant son titre de vicomte à Victor. Ce dernier tenta de conjurer la culpabilité de l’avoir abandonné en faisant apparaître sa figure dans certaines œuvres.
Son fils Charles HUGO (1826-1871) : ce deuxième fils de
Victor Hugo (le premier mourut en bas âge) devint en février 1848 secrétaire de Lamartine. La même année, il fonda avec son père, son frère François-Victor, Paul Meurice et Auguste Vacquerie, le journal politique L’Événement. Il soutint d’abord Lamartine, puis approuva la candidature du prince Louis-Napoléon Bonaparte contre Cavaignac. Déçu par le coup d’Etat, il publia en 1851 un article contre la peine de mort et fut alors poursuivi en justice et défendu par son père. Condamné à 6 mois de prison, il fut écroué à la Conciergerie. Sorti de prison, il rejoignit son père en exil à Bruxelles, puis à Jersey et Guernesey. Auteur de plusieurs contes, romans et pièces de théâtre, il partit en 1867 en Zélande avec son père, voyage raconté dans La Liberté, sous le pseudonyme de Paul de la Miltière. Condamné plusieurs fois à la prison pour l’expression de ses idées politiques contre le gouvernement en place, la chute de l’Empire le libère. Il mourut en 1871 à Bordeaux d’une apoplexie foudroyante. Il fut accompagné au Père Lachaise par une foule nombreuse.
- Charles, François Victor et Victor
Son fils François Victor HUGO (1828-1873) : connu
surtout pour sa traduction en français des œuvres de William Shakespeare, il s’engagea dans diverses controverses politiques, et participa notamment avec son père et son frère Charles au lancement de deux journaux, L’Événement (en 1848, interdit en 1851 pour avoir réclamé le rappel des proscrits), puis Le Rappel (en 1869, vite saisi, puis suspendu). Il fut également l’auteur d’un ouvrage intitulé La Normandie inconnue, publié en 1857.
- Victor et François Victor, par Auguste de Chatillon.
Son petit-fils Georges HUGO (1867-1868) : fils de Charles, il mourut de la méningite.
Son petit fils Georges Victor HUGO (1868-1925), second fils de Charles : enfant, il inspira avec sa sœur Jeanne l’Art d’être grand-père à Victor Hugo qui les chérissait. Il devint par la suite peintre aquarelliste et dessinateur.
- Georges et Jeanne Hugo.
C’est dans la 41ème division du Père Lachaise que repose Charles DAUDET (1892-1960), le fils que Léon Daudet eut avec Jeanne Hugo, la sœur de Georges Victor (voir le tombeau de Passy).
Les tombeaux de Montparnasse
- Plus de médaillon !
- Depuis plusieurs mois, le médaillon Hugo, qui s’était décelé, est dans une remise quelconque jusqu’à ce qu’on oublie à qui il appartenait !!!
Dans la 18ème division du cimetière, un tombeau très érodé et à peine lisible sert de tombeau familial au frère de Victor Hugo. Bien qu’orné d’un médaillon bien fatigué, il est très peu connu et abrite :
Son frère aîné Abel HUGO (1798-1855) : Séparé par la
différence d’âge, Abel, ayant manifesté des goûts littéraires précoces et indépendant très tôt, s’était déjà fait des relations littéraires et mondaines quand Victor était encore collégien. Il servit régulièrement de médiateur entre son père et ses jeunes frères. Il fut également initiateur en présentant à Victor son premier imprimeur, Charles Gilé, et en lui permettant d’entrer à la société des Bonnes Lettres. En 1819, il participa à la fondation de la revue Le Conservateur littéraire où il publia huit nouvelles. Même si les deux frères s’éloignèrent dès 1823, Victor demanda en 1826 à Abel d’être le parrain de son fils Charles. Il travailla à la Revue des deux mondes en 1833, et fit paraître La France Pittoresque (par départements, en 3 volumes) en 1835. De 1836 à 1843 sortit une Histoire générale de la France par les manuscrits en 5 volumes, suivie en 1838 d’une France militaire de 1792 à 1837.
Son neveu, Armand Léopold HUGO (1828-1895), fils du precedent, qui fut peintre, sculpteur et mathématicien.
Sa petite-nièce Marie-Zoé Clémentine HUGO (1856-1876), fille du précédent.
C’est également à Montparnasse, dans la 28ème division, que repose Valentine GROSS-HUGO (1887-1968), première épouse, en 1919, de Jean HUGO (1894-1984). Tous les deux furent peintres et décorateurs et travaillèrent ensemble pour les décors et costumes des pièces de Cocteau. Valentine appartint au mouvement surréaliste, et eut une liaison avec Paul Eluard et André Breton.
- Valentine et Jean Hugo entourent Raymond Radiguet.
Si Valentine repose à Montparnasse, Jean, dont elle avait divorcé en 1932, repose quant à lui au cimetière Saint-Gérard de Lunel (34).
Les tombeaux de Villequier (76)
Le 4 septembre 1843 eut lieu dans le petit village normand de Villequier ce qui fut sans doute le plus grand drame de la vie de Victor Hugo : sa fille aînée Léopoldine, jeune mariée, mourut dans le renversement d’un bateau sur la Seine avec son époux et plusieurs membres de la famille.
La berge du lieu du drame commémore cet événement : une statue de Victor Hugo scrutant le fleuve se dresse dans l’herbe, à coté d’une plaque commémorative. Un petit kiosque proche porte des plaques reproduisant des morceaux du fameux poèmes qu’Hugo écrivit pour sa fille à la suite de l’accident (Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends…).
C’est dans le petit cimetière de Villequier, accolé à l’église paroissiale, que se trouvent rassemblées plusieurs tombes des familles Hugo et Vacquerie.
Y reposent :
Sa fille Léopoldine HUGO (1824-1843) et l’époux de celle-
ci, Charles VACQUERIE (1817-1843). Le jeune homme serait mort en tentant de délivrer Léopoldine. Ils furent inhumés dans le même cercueil.
Son épouse, Adèle FOUCHER (1803-1868) : compagne de
jeux des enfants Hugo dès 1809, c’est en 1819 qu’elle et Victor s’avouent leur amour. Leurs parents s’étant brouillés, ils durent cesser de se voir mais échangèrent une intense correspondance. Enfin autorisé au mariage à la mort de sa mère, Victor épouse Adèle en 1822. Elle resta plutôt en dehors de l’activité littéraire de son mari, tout en étant une excellente mère de famille, et une maîtresse de maison généreuse, recevant les nombreux amis de Victor, dont Sainte-Beuve, avec lequel elle eut une relation tandis que Victor était l’amant de Juliette Drouet. Elle fut l’auteur d’un témoignage précieux sur l’écrivain : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (1863), sur des matériaux fournis par Victor. Pendant l’exil de son mari, elle séjourna à Bruxelles, Jersey, Guernesey et Paris, et veilla aux intérêts financiers et littéraires de Victor lors de ses fréquents déplacements. Elle mourut à Bruxelles et fut inhumée auprès de Léopoldine à Villequier, Victor ne pouvant accompagner le cercueil que jusqu’à la frontière française.
Sa fille Adèle HUGO (1830-1915) : louée pour sa beauté
dès son plus jeune âge, elle vécut difficilement les déplacements d’exil de la famille. En 1856, elle subit une grave crise de dépression à Guernesey. C’est en décembre 1861 à Hauteville-House qu’est reçut le lieutenant Alfred Pinson, déjà rencontré par Adèle en 1854 à Jersey. Elle se considéra comme sa fiancée et refusa sous ce prétexte 5 demandes en mariage. En 1863, elle s’enfuit au Canada, en passant par Londres, et rejoignit Halifax espérant retrouver Pinson qui venait d’y être nommé. Elle apprit son mariage, en perdit la raison et ne voulut plus quitter le Nouveau Monde, vivant grâce à l’argent que lui envoyait son père. En 1872, Adèle rentra de la Barbade où elle avait suivi Pinson en 1866 : elle fut placée chez le docteur Allix, ami de la famille, puis fut transférée à Saint-Mandé dans une maison de santé : aucun espoir de guérir sa folie ne fut laissé à la famille. Elle mourut en 1915 à Suresnes, dans la maison de santé où elle se trouvait depuis la mort de son père, dernière survivante des enfants de Victor Hugo. Son destin inspira François Truffaut pour l’écriture de L’histoire d’Adèle H., où Adjani jouait son rôle.
La mort de Léopoldine fut donc à l’origine d’une coutume chez les Hugo : tandis que les hommes de la famille étaient inhumés au Père Lachaise, les femmes le furent à Villequier. Avec les membres de la famille Hugo reposent également ceux de la famille Vacquerie, qui avait leur propriété, devenue Musée Victor Hugo, à Villequier ; en particulier :
Pierre (1781-1843) et son fils Arthus (1832-1843) VACQUERIE, oncle et cousin de Charles Vacquerie, également victimes du naufrage.
Auguste VACQUERIE (1819-1895) : frère de
Charles, condisciple de Paul Meurice et vouant une grande admiration pour Victor Hugo, c’est lui qui entra en relation avec l’homme de lettres au point de devenir l’un de ses familiers. Poète romantique, il fut l’auteur de quelques recueils poétiques et de plusieurs drames. Il collabora en août 1848 à l’Événement lors de sa fondation par les fils de Hugo et Paul Meurice, et il fut incarcéré en 1851 lorsque le journal fut interdit. Il poursuivit cependant une double carrière journalistique et littéraire, visitant fréquemment la famille Hugo pendant les années d’exil. Exécuteur testamentaire de Hugo, avec Paul Meurice, il se chargea des éditions posthumes du poète. C’est par son intercession que son frère Charles fit la connaissance de Léopoldine Hugo.
Les tombes de Villequier furent classées monument historique en 2008.
Le tombeau de Passy
Dans la chapelle Negreponte, dans la 14ème division, repose :
Son unique petite-fille, Jeanne HUGO (1869-1941), qui avec son
- Georges et Jeanne sur les genoux de Victor.
frère Georges inspira Victor pour la rédaction de l’Art d’être grand-père. Elle se maria trois fois : la première avec le journaliste et politicien Léon Daudet ; la seconde avec l’explorateur Jean-Baptiste Charcot ; la troisième avec un officier grec, Michel Negreponte, avec lequel elle est inhumée. On se doit d’ajouter que le fils unique qu’elle eut de son premier mariage, Charles DAUDET (1892-1960), repose dans le caveau Daudet de la 41ème division du Père Lachaise.
Le tombeau de Lunel (34)
C’est au cimetière Saint-Gérard, à Lunel où il s’était installé, que fut inhumé le peintre Jean HUGO (1894-1984). Arrière-petit-fils de Victor Hugo par son père Georges, son ceuvre se compose de peintures à l’huile et à la gouache (celles-ci souvent de petites dimensions), d’illustrations de livres, de décorations de spectacles, de cartons, de vitraux, de céramiques et de divers objets de décoration. Il fut une figure majeure de l’entre-deux-guerres intellectuelle et artistique, et fréquenta l’intégralité de l’élite de son temps. Ses mémoires sont un précieux témoignage de cette époque. Il fut l’époux en première noce de Valentine Gross (qui repose au cimetière Montparnasse).
C’est également dans ce tombeau que reposent :
Pauline MÉNARD-DORIAN (1870-1941)) : la mère de Jean, épouse en première
noce de Georges-Victor Hugo (qui repose au Père Lachaise). Le couple tint l’un des salons les plus prisés de Paris, qui fut l’un des bastions du camp dreyfusard. Pauline fut d’ailleurs présidente de la Ligue des Droits de l’Homme. Elle était la petite-fille de Pierre-Frédéric Dorian.
Marguerite HUGO (1896-1984), fille du couple et soeur de Jean, qui exploita le domaine de Malherbe hérité de ses parents.
Lauretta HOPE-NICHOLSON (1919-2005), seconde épouse de Jean, qui fut elle-même peintre. Le couple eut sept enfants, assurant à Victor une descendance nombreuse.
La dalle familiale se signale par sa grande simplicité.
Le tombeau de Saint-Mandé (94)
C’est au petit cimetière nord de Saint-Mandé que se trouve le tombe de Juliette DROUET (1806-1883), qui fut la maîtresse de Victor Hugo durant cinquante ans. Elle repose avec sa fille, Claire Pradier (1826-1846), issue de son mariage avec le sculpteur James Pradier, que Victor Hugo considéra comme sa propre fille, lui consacrant quatre poèmes dans les Contemplations.
Le tombeau de Pruniers en Sologne (41)
A la fin d’une carrière militaire honorable, le Général Hugo, père de Victor, se retira à Blois. Il acheta le 12 décembre 1823, la propriété de la Miltière, s’étendant sur les comunes de Pruniers et de Lassay sur Croisne. Pour la famille Hugo, la Miltière fut marquée par un douloureux souvenir : l’inhumation sur les lieux mêmes du premier enfant de Victor. Le petit Léopold (16 juillet - 10 octobre 1823) mourut à Blois. Le lendemain il fut décidé que l’enfant serait embaumé entier dans une petite caisse de chêne, et qu’à la Miltière serait bâti un petit emplacement. Or, à cette date, le Général Hugo n’avait pas encore acheté la Miltière.
Cette tombe existe toujours à la Miltière : elle se trouve à l’est de la maison principale, à 200m environ, dans une taille à un endroit où le terrain, légèrement relevé, forme un petit tertre.
Le tombeau de Chameyrat (19)
En Corrèze, dans la commune de Chameyrat dont il fut maire, repose un oncle de Victor : le général Louis HUGO (1777-1853). Volontaire de 1792, il fit toute sa carrière dans les armées napoléoniennes. Il fut également maire de Tulle de 1849 à 1851. Victor dédia à cet oncle le poème Le cimetière d’Eylau, dans La légende des siècles.
Il repose avec sa descendance dans un caveau familial imposant.
Sources : la famille de Victor Hugo.
Merci beaucoup à Annie Spire pour la série de photos des tombes de Villequier. Merci également à Bernadette Bessodes pour son aide sur Lunel.
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