Les Amussat, entre Poitou et Paris

mercredi 4 janvier 2023
par  Philippe Landru

Jean-Zuléma AMUSSAT (1796-1856) naquit à Saint-Maixent (aujourd’hui Saint-Maixent-L’Ecole) dans les Deux-Sèvres.

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Acte de naissance en date du 2 frimaire an V.

Fils de médecin, il reçut sa première formation médicale de son père, puis poursuivit ses études à Paris après l’armée. Des santé fragile à la suite d’une piqûre anatomique, il ne put gravir les échelons de la carrière par les concours et exerça dans le privé, donnant un grand nombre de cours, ce qui ne l’empêcha pas de devenir membre de l’Académie nationale de médecine en 1824. Il eut parmi ses élèves le jeune Berlioz, qui commença des études de médecine sous la pression de son père, et qui l’aimait beaucoup. Son apport à la chirurgie fut plus que conséquent : ses innovations et inventions furent nombreuses (celle du rachiotome par exemple). Il mena ses recherches dans de vastes domaines, mais plus particulièrement sur l’urètre, l’anus (il fut un précurseur de l’anus artificiel), ou la torsion des artères pour limiter les saignements.

Il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (15e division) sous un obélisque orné d’un médaillon en bronze par Frédéric Bogino [1]. Il y fut rejoint par son fils Auguste Alphonse AMUSSAT (1820-1878), également chirurgien qui travailla essentiellement sur la galvanocaustique.

Le cœur de Jean-Zuléma fut déplacé au cimetière de Saint-MaIxent le 16 janvier 1857.

Au cimetière de Saint-Maixent-l’Ecole (79)

On retrouve au cimetière de Saint-Maixent le tombeau de famille où reposent en particulier ses parents, Jacques-Nicolas Amussat (1767-1857) [2] et Radégonde Gourde (1775-1851) [3]. L’ensemble, formant enclos, est en assez mauvais état : les médaillons qui ornaient leur tombe ont hélas disparu. Le cœur doit se trouver dans le cube recouvert de marbre au premier plan, sur lequel est portée une inscription à la mémoire de Jean-Zuléma.

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Veilles photographies représentant les médaillons encore en place. Source : inventaire du SHAM

Au cimetière de Luché-sur-Brioux (79)

Le cimetière de Luché-sur-Brioux conserve la sépulture de Louis-Jacques Amussat, né à Saint-Maixent en 1736 - et non en 1735 comme l’indique l’inscription sur le médaillon. Ce dernier fut curé de Saint-Romans-des-Champs (près de Niort) de 1779 à 1791, avant de prendre en charge la paroisse de Luché-sur-Brioux jusqu’à sa mort, en 1817.
C’est son petit-neveu, Jean Zuléma Amussat, qui a commandité le médaillon qui figure sur sa tombe et qui porte l’inscription lui rendant hommage : « Louis-Jacques Ammussat, né à St Maixent en 1735, mort à Luché en 1817. Modèle des prêtres, bienfaiteur de sa famille. En reconnaissance et vénération de son petit neveu, J. Zulima Amussat ». Ce médaillon a été sculpté en 1855 par Antoine-Samuel Adam-Salomon.



[1Une réplique de ce médaillon existe également à Saint-Maixent, sur le monument commémoratif qui lui fut consacré.

[2Ce dernier mourut le 14 janvier 1857, et survécut donc à son fils. C’est à l’occasion de ses obsèques qu’on fit revenir le cœur de Jean-Zuléma à Saint-Maixent.

[3Le tombeau de famille est celui de la famille Gourde.


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