LOCHES (37) : cimetière des Montains
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Rien ne filtre sur Internet sur le cimetière des Montains de Loches. Lors de ma visite, je n’y cherchais personne en particulier : je ne pouvais donc qu’y faire quelques trouvailles !
Il se trouve sur une colline, un peu à la périphérie de la ville. Il a conservé pas mal de ses tombeaux anciens.
Du fait de sa situation, il domine offrant une belle vue sur Loches.
- Une plaque incrustée dans le mur nous indique qu’ "Ici ont été déposés les restes des corps inhumés dans le cimetière des Ursulines depuis le 7 messidor an III jusqu’au 14 avril 1845". Cela nous permet de nous faire une idée de l’histoire du funéraire de Loches. L’actuel cimetière pris néanmoins du service avant 1845 puisqu’on y trouve des tombes des années 1830.
De manière assez classique, le calvaire central a conservé autour de lui les tombes anciennes des curés.
Au détour des tombes, j’ai découvert avec amusement qu’il existait un "groupement de défense contre la grêle".
Quelques trouvailles que j’ai pu y faire :
François Henri Antoine de BRIDIEU (1804-1872), qui fut un député monarchiste du département de 1871 à sa mort.
Antoine Jacques FRANDIDIER (1787-1879), garde du corps du roi Louis XVIII.
le peintre paysagiste et aquafortiste Emmanuel LANSYER (né Lancier : 1835-1893), qui passa quatre mois dans l’atelier de Gustave Courbet dont il retint l’intérêt pour la représentation du quotidien et du vivant. Il fréquenta plusieurs élèves de l’École de Barbizon, notamment Théodore Rousseau. Il fut un paysagiste réaliste, considéré comme l’un des meilleurs paysagistes de son temps avec Corot. Son œuvre comprend plus de 1500 toiles dont de nombreux paysages bretons, en particulier de Douarnenez où il séjourna régulièrement durant quatorze ans. Il fut le précurseur de l’attirance de Douarnenez pour de nombreux artistes de la fin du XIXe siècle. Collectionneur aguerri, il acquiert de nombreuses gravures de Piranèse et Canaletto, des objets japonais (estampes, bronzes, textiles...) et des photographies. De 1881 à 1891, il fut membre du jury du Salon des artistes français et reçut des commandes publiques lors de l’exposition universelle de 1889. Le musée Lansyer, consacré à son œuvre, se trouve à Loches dans une maison bourgeoise que le peintre avait héritée de sa mère et dont l’atmosphère du XIXe siècle a été reconstituée. Célibataire, il repose dans le caveau familial maternel (Pescherard).
Le grognard Elie PICARD (1779-1859), qui participa aux campagnes napoléoniennes dont il fit la chronique. Ses mémoires furent découvertes récemment par l’actuel propriétaire de son ancienne demeure qui les publia.
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