CHÂTEAU-RENAULT (37) : cimetière
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Le cimetière de Château-Renault se situe sur la route de Montoire, à la périphérie de la ville. Sur un site quelconque, il possède quelques tombes dignes d’intérêt.
Curiosités
La commune à une tradition de fabrication du cuir datant du XVIe siècle. Cette tradition artisanale est apparente dans le cimetière par la présence de tombes des anciennes familles de tanneurs, telles les Gatien, les Soloman, les Jodeau ou les Peltereau.
Un monument fut élevé pour recevoir les dépouilles mortelles des militaires décédés aux ambulances et à l’hôpital de la ville durant la guerre franco-prussienne de 1870.
Peu de statuaire, mais signalons la belle statue de Stéphane Pitard. Instituteur âgé de 23 ans, il décéda le 4 avril 1931 des suites de ses blessures après avoir sauvé les enfants de sa classe d’un incendie, déclenché lors d’une séance de cinéma le 1er avril de la même année. Afin d’honorer sa mémoire, la municipalité fit édifier sa tombe d’après le projet proposé par le sculpteur Georges Delpérier.
- Monument aux morts
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
Bien qu’originaire du Lot, une partie de la famille Calmon repose dans ce cimetière. Leurs pierres tombales alignées forment, au sein du cimetière, une sorte d’enclave familiale. Y reposent en particulier :
François Marie Louis BARRAIRON (1746-1820) : baron d’Empire, il conserva son poste sous la Restauration. Il fut élu député du Lot de 1816 à 1820, siégeant au centre et soutenant les gouvernements. Il fut créé comte en 1820. Toutes les sources Internet (wikipedia, mais aussi le site de l’assemblée nationale) le disent mort à Château Regnault dans les Ardennes, alors qu’il repose bien ici. Sa nièce Rose Delcamp, qu’il éleva, épousa Jean-Louis Calmon (qui suit). Elle hérita d’une tante du domaine de Château Renault, d’où l’installation de cette famille lotoise dans la région.
Jean-Louis CALMON (1774-1857) : fils d’un député du Lot à la Législative et haut fonctionnaire, il fut lui-même député du Lot de 1820 à 1824, puis de 1828 à 1848. Il adhéra à la monarchie de Juillet et devint à plusieurs reprises vice-président de la Chambre des députés.
Marc-Antoine CALMON (1815-1890) : fils du précédent, auditeur du Conseil d’État
en 1836, puis maitre des requêtes en 1842, il fut député du Lot de 1846 à 1848. Sous-secrétaire d’État à l’Intérieur de 1871 à 1872, il fut élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1872. Il est encore préfet de la Seine de 1872 à 1873, député de Seine-et-Oise de décembre 1873 à décembre 1875 et sénateur inamovible de 1875 à 1890. Il fut vice-président du Sénat de 1879 à 1883. Il épousa Joséphine Maison, la petite-fille du célèbre Général d’Empire Nicolas-Joseph Maison, et se consacra sous le Second Empire à des travaux sur l’histoire financière de la France.
Robert CALMON, dit Marquis CALMON-MAISON (1854-1923), fils du précédent, fut conseiller général du Lot. Il exerça en 1876 la fonction de secrétaire particulier d’Henry Waddington, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Homme politique mais essentiellement homme de lettres, il assurz la réédition des ouvrages de sa mère Joséphine Calmon-Maison, et fut l’auteur de biographies.
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