Père Lachaise : tombeaux remarquables de la 47ème division
par
Est-ce parce que cette division est périphérique, à moins que ce ne soit son relief ( sur le plateau, elle est reliée à l’avenue circulaire par des escaliers) ? Quoiqu’il en soit, cette partie du cimetière reste déshéritée, tant en « vedettes » qui s’agglutinent ailleurs qu’en œuvres d’art. On y inhume peu de manière générale et caveaux et chapelles fatiguées sont la règle
LES PERSONNALITÉS
Aucune !
... mais aussi
Le romancier et auteur dramatique Alexis François BOUVIER (1836-1892), qui publia des romans feuilletons dramatiques lui permettant de conter la misère sociale et la vie de malheureux et de déshérités qu’il côtoya. Son buste en bronze par Eutrope Bouret est à la conservation.
Le médecin Casimir DAVAINE (1812-1882), connu principalement pour ses travaux sur le charbon, maladie animale transmissible à l’homme, travaux où il démontre, parmi les tout premiers, le caractère pathogène de micro-organismes qu’on n’a pas encore, à cette époque, baptisés du nom de « microbes ».
Le statuaire Louis-Adolphe EUDE (1818-1889), ancien élève de David d’Angers. A Paris, on trouve ses œuvres dans les bâtiments publics, les églises et la chapelle de de l’hôpital Lariboisière. Le médaillon en bronze qui orne sa tombe fut réalisé par William Henri Pécou.
Le peintre et affichiste Jules Abel FAIVRE (1867-1945) qui livra un grand
nombre de dessins satiriques au Sourire et à L’Assiette au beurre Il devient particulièrement célèbre par ses affiches de propagande visant à soutenir l’effort de guerre français (1914-1918).
Le sculpteur Justin LEQUIEN (1827-1882). Le buste en bronze par Alexandre Victor Lequien qui ornait sa tombe a disparu, tout comme son identité cachée sous la mousse.
Le journaliste et auteur dramatique Henri MAZEL (1864-1947). Poète proche des symbolistes, il tint pendant trente-cinq ans la chronique des questions sociales au Mercure de France. Sa tombe est quasiment illisible sous la mousse.
Boghos NUBAR PACHA (Պօղոս Նուպար Փաշա :1851-1930) : fils de Nubar Pacha, premier ministre d’Égypte, ce philanthrope accomplit des actions de bienfaisance partout dans le monde en faveur des Arméniens. Il réclama une Grande Arménie allant du Caucase à la Méditerranée, sous mandat de la SDN. Il repose sous une chapelle néogothique, sans aucun doute la réalisation la plus audacieuse de la division.
Le chimiste Henri PELLET (1848-1918), qui travailla dans les sucreries.
Le danseur Jules Joseph PERROT (1810-1892) : élève de Vestris, il fit une carrière internationale, en tant que danseur mais également en tant que maître de ballet (à l’Opéra de Paris, à la Scala de Milan, à Saint-Pétersbourg où il fut maître de ballet des théâtres impériaux, notamment au théâtre Bolchoï Kamenny... Il découvrit Carlotta Grisi qui devint son élève, sa partenaire et sa compagne jusqu’à leur séparation en 1842.
Auguste POTEAU (1811-1885) : conservateur de Palais de la Bourse.
L’homme de lettres et critique littéraire Maxime REVON (1888-1943) (il repose dans la tombe Charles Bidault).
José TERRA (Jose Da Silva : 1928-2014) : directeur du Département d’études portugaises, brésiliennes et de l’Afrique lusophone de l’université Paris Sorbonne (Paris IV) (tombe Dupuich).
Le baron Emmanuel Félix de WIMPFFEN (1811-1884) : officier militaire, il eut une certaine influence dans la conquête de l’Algérie, aux côtés des figures militaires de l’époque (Chanzy, Mac-Mahon, Palikao, Cavaignac…). Promu général, il fit la campagne d’Italie (1859) et commandait la province d’Oran lors de la déclaration de guerre de 1870. Les circonstances malheureuses de la guerre de 1870 et son retour d’Afrique du Nord à ce moment, le conduisirent, après la blessure du maréchal de Mac-Mahon, à prendre le commandement de l’armée de Châlons lors de la bataille de Sedan. À ce titre, il signa la capitulation de son armée le 2 septembre 1870 au château de Bellevue près de Sedan. Conduit en Allemagne comme prisonnier, il dut à son retour lutter contre une cabale incriminant, jusqu’à le mener au procès, sa responsabilité dans la défaite de 1870, dont il ne fut à l’évidence qu’un instrument fortuit. Le buste qui orne sa tombe est de Félix Richard.
Anecdotes et curiosités
Aucune
Réalisations artistiques
- Tombe Florens
- Sur la tombe d’un jeune garçon mort à 10 ans, belle composition du Silence par Boussard.
Quelques bustes et médaillons :
- Tombeau Berthelemy
- Signé L. Rougerot (ou Rougeron)
- Tombe Devé et Gautier
- Médaillon en ronde bosse d’Alberto Cappabianca
Beaucoup de bustes disparus dans cette division excentré et peu visité, qui permis aux voleurs d’agir sans trop de dérangement. Outre ceux déjà signalés, on ajoutera celui du capitaine Valentin Carré (+1885). Il existait également une tombe Metzger ornée d’un médaillon par Anatole Marquet de Vasselot, mais cette tombe n’existe plus.
Trois vitraux :
- Chapelle Dumas
- Vitrail par Mathieu
- Chapelle Schutte-Ibbecken
- Chapelle Torres Caicedo
Qui a décapité l’ingénieur Dubuc (+1886) entre 2007 et 2021 ? Le buste était d’Aristide Croisy.
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