MAC MAHON Patrice de (1808-1893)

Crypte des gouverneurs de la cathédrale Saint-Louis des Invalides de Paris
lundi 11 mars 2013
par  Philippe Landru


PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE


Précédé par Adolphe THIERS


Suivi par Jules GRÉVY


Unique président monarchiste de la IIIe République, Patrice de Mac-Mahon, respectueux des formes légales du pouvoir, servit tous les régimes jusqu’à la IIIe République.

Issu d’une famille irlandaise en France depuis le XVIIe siècle, saint-cyrien et général de division après avoir fait carrière en Algérie, Mac-Mahon entra dans la légende en 1855, obligeant les Russes à abandonner Sébastopol par l’assaut du bastion de Malakoff, ce qui lui valut un siège de sénateur en 1856. Après l’avoir fait duc de Magenta et maréchal de France en 1859, Napoléon III le nomma gouverneur général de l’Algérie (1864-1870).

Rappelé en 1870 et placé à la tête du 1er corps de l’armée du Rhin, Mac-Mahon, blessé, fut fait prisonnier à Sedan. Libéré peu après, placé à la tête de l’armée versaillaise par Thiers, sa répression de la Commune lui assura l’estime des conservateurs de l’Assemblée. Après la chute de Thiers, la majorité royaliste conservatrice le choisit en effet comme président de la République (1873), mais après l’adoption des lois constitutionnelles républicaines, il proclama la dissolution de l’Assemblée (1877). Les élections d’octobre 1877 ayant à nouveau donné la majorité aux Républicains, il ne lui resta plus qu’à « se soumettre ou se démettre » (Gambetta). Faisant les deux, après s’être soumis au gouvernement républicain Dufaure, il démissionna à la suite des élections sénatoriales de janvier 1879.

Il repose dans la crypte des gouverneurs de la cathédrale Saint-Louis des Invalides de Paris.


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