GRÉVY Jules (1807-1891)
par
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Précédé par Patrice de MAC MAHON
Suivi par Sadi CARNOT
Élu aux Assemblées constituante (1848), puis législative (1849), il vota contre l’état de siège et s’opposa à l’expédition de Rome. Député du Jura (1868-1870), il s’opposa à la déclaration de guerre (1870). Il fut élu président de l’Assemblée nationale réunie à Bordeaux (1871), puis de la Chambre des députés (1876). C’est en 1879, suite à la démission de Mac Mahon, que les parlementaires élirent ce républicain modéré à la présidence de la République.
Sa présidence se signala par l’affirmation sans ambiguïté du caractère républicain du régime. Les chambres se transportent de Versailles, ville royale, à Paris ; on décrèta le 14 juillet fête nationale, on ouvrit le Panthéon pour Victor Hugo,... Par ailleurs, sous les ministères de Charles Freycinet et Jules Ferry, on imposa l’enseignement laïque et l’on se lança avec Savorgnan de Brazza et d’autres dans les aventures coloniales au nom de la « mission civilisatrice » de la France. La presse révéla en 1887 un scandale interne à l’Élysée, un trafic de décorations par le gendre du président, Daniel Wilson. Le deuxième mandat de Jules Grévy s’en trouva abrégé.
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