BEAUMONT-SUR-OISE (95) : cimetière
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L’emplacement actuel du cimetière remonte à 1832, ce qui n’est pas sans lien avec l’épidémie de choléra qui traversa la France et poussa les municipalités à excentrer les cimetières. Il remplaça l’ancien cimetière situé à proximité de l’église. Ce cimetière a disparu, mais plusieurs pierres tombales conservées se trouvent désormais à l’intérieur de l’édifice, dont celle de Quentin Fouquier-Tinville, mort en 1828, le fils du célèbre accusateur public de la Révolution Française.
Le cimetière actuel est assez grand, et c’est pour l’essentiel sur les pourtours de la partie ancienne que se trouvent les plus vieux tombeaux (beaucoup sont désormais peu lisibles).
Curiosités
Contre le mur, deux vieilles plaques du milieu du XIXe siècle sont celles d’un officier napoléonien devenu maire de Beaumont (Dervillé).
Célébrités : les incontournables...
Aucun
... mais aussi
L’archéologue André BERTHIER (1907-2000), correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, qui travailla beaucoup en Algérie. Il consacra la fin de sa vie à l’histoire du siège d’Alésia, site qu’il identifia non pas à Alise-Sainte-Reine en Bourgogne, mais dans le Jura (ce qui n’est pas partagé par l’ensemble de la communauté des archéologues). Il fut également conservateur en chef aux Archives nationales.
Jules de LESSEPS (1809-1887) : ce plus jeune frère de Ferdinand de Lesseps fut un diplomate qui servit en Tunisie avant même que ce territoire ne devienne un protectorat français. Déjà commissaire de l’exposition universelle de 1855, il fut commissaire général de Tunis (mais aussi du Maroc, du Japon et de la Chine) à celle de 1867. Associé aux entreprises de son célèbre frère aîné comme membre des comités de direction de la compagnie du canal de Suez et de la compagnie du canal de Panama, il possédait à Beaumont une résidence secondaire, ce qui explique sa présence dans une chapelle ornée d’un buste en bronze.
Louis ROUSSEL (1876-1952) : instituteur et syndicaliste, il fut maire socialiste de Beaumont de 1935 à sa mort. Il fut l’un des fondateurs de la Fédération générale de l’Enseignement (1929), devenue Fédération de l’éducation nationale en 1946. Son épitaphe proclame « Nous ne conjugons pas le verbe aller au peuple, nous sommes du peuple des travailleurs. Elevez vos enfants dans l’amour de la paix et dans l’amour de l’humanité toute entière ».
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