SAINT-CANNAT (13) : cimetière
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Dans ce petit cimetière rural divisé en plusieurs parties en fonction de ses extensions, une plaque rappelle le souvenir que le 11 juin 1909 eut lieu un séisme dans le Sud de la France, aussi appelé séisme de Lambesc. Ressenti dans tout le Sud de la France et en Italie, de Gênes à Perpignan ; d’une magnitude 6,2 sur l’échelle de Richter, il fut le tremblement de terre de magnitude la plus élevée enregistré en France métropolitaine depuis celui de Roquebillière en juillet 1564. Depuis, aucune activité d’une telle ampleur n’a été observée. Le bilan humain fit état de 46 morts et 250 blessés. L’ampleur des dégâts matériels fut considérable dans la région, particulièrement à Salon-de-Provence. On compta dix morts à Saint-Cannat où le village fut ravagé et où plusieurs bâtiments importants furent détruits, comme la maison des templiers, l’église et la chapelle Notre-Dame-de-Vie.
La présence de Suffren nous rappelle que c’est de cette commune qu’était originaire le bailli et vice-amiral Pierre-André de Suffren [1].
Dans la partie contemporaine du cimetière repose le Compagnon de la Libération Valentin BÉHÉLO (1901-1987). Engagé martiniquais, il servit dans l’infanterie coloniale au Maroc, au Tonkin et au Sénégal. Décidant avec sa compagnie de ne pas se plier à l’armistice du 22 juin 1940, il passa en Palestine, muni de faux ordre de mission, et rejoignit l’armée britannique. Avec les autres Français, il forma la première unité française libre, le 1er bataillon d’infanterie de marine. Il servit dans les campagnes de Syrie et d’Afrique du Nord et fut blessé gravement à de multiples reprises.
[1] Mort en 1788, il fut inhumé en l’église (disparue) de Sainte-Marie du Temple à Paris.
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