LAVAUR (81) : cimetière
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Quelques tombes du cimetière de Lavaur intéresseront le taphophile :
Joseph DAGUILOHN PUJOL LA SELVE (1756-1844), qui fut garde du corps de Louis XVI.
L’architecte Joseph DEBAR (+1853), dont l’épitaphe est inscrite en occitan.
Le peintre Clément GONTIER (1876-1918), connu pour ses sujets historiques. On retrouve dans ses tableaux la référence à son maître Jean-Paul Laurens ainsi que le symbolisme emprunté à Pierre Puvis de Chavannes. L’intérêt porté à la peinture historique se réduisant au début du XXe siècle, il dut pour vivre de sa peinture se tourner vers des sujets plus à la mode, tels que des bouquets de fleurs et des natures mortes. Il mourut de la grippe espagnole en 1918.
Etienne MAZAS (1840-1927), ancien maire du village, mais également peintre paysagiste et aquarelliste.
Moïse ZUMERO (Moussa Zumero Al’Coussa : 1791-1873), qui fut le dernier survivant des mamelouks de Napoléon. Les mamelouks étaient des enfants sélectionnés sur des critères de capacité, d’absence de liens et de résistance. Élevé loin de leurs pays d’origine, les futurs Mamelouks recevaient une éducation religieuse musulmane et une formation militaire. Arrivés à l’âge adulte, le sultanat ou l’émir (chef militaire) les affranchissait et leur fournissait un équipement et une solde. Pendant la campagne d’Égypte de Napoléon, une partie des mamelouks, après la défaite, se rallia à l’empereur et le suivirent en France. Ils formèrent un escadron de la Garde impériale. Moïse Zumero en fit partie. Il participa aux campagnes de l’Empire puis rentra dans l’administration des Postes. Il fut nommé à Lavaur en 1832, quitta la ville en 1844 pour Chollet et Lorient, puis revint ici pour sa retraite.
Trois stèles de la famille Cazes nous permettent de nous rappeler que le mémorialiste Las Cases était de la région.
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