PARGNY-LES-REIMS (51) : cimetière
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Visite nocturne de fin de journée taphophilique bien remplie pour le cimetière de Pargny. C’est à la lampe torche qu’il faut débusquer, dans le petit cimetière autour de l’église (à préciser, car il en existe un autre plus récent à la périphérie de la ville), la tombe de celui qui nous a attiré là : l’académicien Robert d’HARCOURT (1881-1965).
Membre d’une célèbre famille de l’aristocratie, neveu d’Albert de Mun, il fut titulaire de la chaire de langue et littérature germaniques à l’Institut catholique de Paris. Sa connaissance de l’Allemagne l’amena à dénoncer dès 1933 le caractère néfaste du régime nazi dans de nombreux articles. En 1936, il publia l’Évangile de la force, son ouvrage le plus célèbre, dans lequel il s’éleva notamment contre l’embrigadement des jeunes allemands au sein des mouvements nazis et il souligna l’incompatibilité radicale entre l’idéologie raciste nazie et le christianisme. Durant l’Occupation, Robert d’Harcourt devint une des figures de la résistance intellectuelle en s’engageant dans la presse clandestine. C’est sans aucun doute ce qui lui valut, en 1946, son élection à l’Académie française.
Il repose dans une chapelle néo-romane totalement anonyme de l’extérieur, située sur le flanc de l’église. Au cimetière de Lumigny, où reposent Albert de Mun et d’autres membres de sa famille, une plaque cénotaphe honore sa mémoire .
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