SÉZANNE (51) : cimetière
par
Triste petit cimetière visité sous la brume de la Marne, le genre de temps humide et bas qui ne peut pas ne pas faire penser à ce que furent les conditions climatiques des poilus de 14 qui combattirent à quelques mètres de là !
La guerre est omniprésente ici : tout d’abord sous la forme d’un cimetière militaire du communwealth, renfermant les corps de 126 soldats britanniques et d’un néo-zélandais, morts dans les hôpitaux militaires de Sézanne en 1918 suite aux offensives de l’Aisne et de la Marne.
Ensuite par les tombes des trois personnalités locales :
Le général André Barthélémy BOISSONNET (1765-1839), qui à partir du siège de Toulon fit toutes les campagnes militaires du consulat puis de l’Empire, dont il fut fait baron. Appartenant au Génie, il s’occupa durant toute sa carrière de fortifications. Il repose à Sézanne dont il fut maire.
Le général Alfred BOISSONNET (1812-1904), son fils, qui fit les campagnes d’Algérie, de Rome et de Crimée. Président du conseil général de la Marne, il devint sénateur du département de 1876 à 1879. Il repose sous une stèle cassée.
Les tombes Boissonnet se trouvent dans un enclos familial.
Le général Louis HARLET (1772-1853), dont le nom est indiqué sur l’Arc de Triomphe. Lui aussi fit toutes les campagnes impériales et fut fait baron d’Empire.
Le reste de la statuaire est humble : quelques anges improbables de mauvaise facture, ici un saule pleureur en plâtre peint, quelques vieilles épitaphes sur des tombes plus que fatiguées... Une ambiance qui n’est pas sans charme.
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