ORSAY (91) : cimetière
par
Disposé en pente, avec en son centre le carré destiné aux tombes militaires, le très peu connu cimetière d’Orsay contient la dépouille de deux individus qui marquèrent chacun leur époque. Ils justifieront la visite dans ce cimetière qui n’offre sinon que peu d’intérêts pour le taphophile.
Curiosités
Le monument aux morts est imposant et figure un soldat tenant couronne mais marchant d’un pas volontaire. Tout autour, en hémicycle, les tombes des soldats tombés se démarquent par leur inhabituelle ornementation.
Dans un temple en gloriette figure une jolie première communiante en habit, représentée en priant.
Sur une tombe, une sculpture assez massive représente deux jeunes gens dans... une auto-tamponneuse !
Célébrités : les incontournables...
Jo ATTIA
Jean-Louis TIXIER-VIGNANCOUR
On cherchera en vain dans ce cimetière la tombe du leader fasciste britannique Oswald MOSLEY (1896-1980). Mort à Orsay, ses cendres auraient été dispersées dans un étang de la ville, peut-être celui de la propriété qu’il habitait, le Temple de la Gloire.
... mais aussi
Le mathématicien Gérard BLOCH (1920-1987), qui fut un des membres éminents de la Quatrième Internationale.
L’architecte Eugène DUBREUIL (1782-1862) repose dans un tombeau composite qui mérite une description : il se remarque tout d’abord par l’imposante « chapelle Saint-Eugène » devant laquelle, outre la pierre tombale, se trouve un gros rocher sur lequel sont inscrits ses réalisations, ainsi qu’un tombeau bien plus ancien mais désormais illisible. Architecte du Roi, directeur des Bâtiments, Dubreuil participa, entre 1824 et 1848, à la réalisation de tous les grands chantiers royaux de la région : Palais et parc de Saint-Cloud, de Fontainebleau et de Meudon, manufacture de porcelaine de Sèvres, domaines du Vésinet...
Le physicien Jean TEILLAC (1920-1994). Chercheur à l’Institut du Radium, il passa sa thèse de doctorat en physique nucléaire sous la direction d’Irène Joliot-Curie. Successeur de Frédéric Joliot-Curie, il dirigea de 1958 à 1976 la section Physique-Chimie de l’Institut Curie et devint professeur à la faculté des sciences de Paris. Il fut parallèlement directeur de l’Institut du radium dès 1959, ainsi que de l’Institut de physique nucléaire d’Orsay de 1959 à 1970. En 1970, l’Institut du radium et la Fondation Curie fusionnèrent pour donner naissance à l’Institut Curie. Il fonda en 1971 l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS, qu’il dirigea jusqu’en 1975. Il devint alors haut-commissaire à l’énergie atomique, CEA, de 1975 à 1993.
Le peintre Jean-Louis VIARD (1917-2009), qui s’orienta également vers la gravure et la tapisserie. Ancien prix de Rome de gravure, illustrateur d’ouvrages, il enseigna également le dessin dans un très grand nombre de structures.
Le peintre paysagiste d’origine hongroise Ferenc SZIKSZAY (1871-1909), qui laissa de nombreux paysages maritimes bretons. Son identité est quasiment illisible sur sa tombe.
Merci à Gérard Lepoint pour la photo Viard
Commentaires