VAUCRESSON (92) : cimetière

Visité en octobre 2009

Curiosités

 Le monument sépulcral en forme de sarcophage érigé au 1er quart du XXe siècle par E. Duquesne, architecte. Il est surplombé par une statue en bronze représentant la Vierge Marie et orné sur une face d’ un médaillon représentant le défunt. Ces éléments de bronze ont été fondus à cire perdue par Giot Decauville et sculptés par Jean Magrou.

Sépulture Cornuel

 La tombe des ecclésiastiques de Vaucresson est ornée d’un Christ en croix de facture moderne.

 Le monument aux Morts par Camille Lefebvre.

 Le buste en bronze réalisé en 1909 par le sculpteur Emmanuel Hannaux qui ornait le tombeau du docteur Ch. F. Gille, médecin de l’ hospice Brézin de Garches, a disparu.

 Il existe une tombe (Kranik) où est indiqué un Compagnon de la Libération : en réalité, il n’est pas porté sur la liste officiel des Compagnons.

Célébrités : les incontournables...

 Henri d’ASTIER DE LA VIGERIE

... mais aussi

 Jane ATCHÉ (Jeanne Atché : 1872-1937) : peintre et affichiste française, elle suivit les cours de Laurens et de Mucha dont elle devint peut-être la maîtresse. Peu connue, elle fut pourtant une des figures les plus douées de l’art nouveau, mais resta dans l’ombre de Mucha. Les papiers à cigarettes Job fit appel à elle pour illustrer ses produits. Elle reposerait dans ce cimetière dans le caveau Bonnaire que je n’ai pas retrouvé [1]
.

 Le compositeur René CLOËREC (1911-1989), auteur, pour Claude Autant-Lara, de

la musique de la quasi totalité de ses films. On lui doit également une musique que tous les cinéphiles connaissent : l’indicatif de la publicité Jean Mineur, diffusé depuis 1952 dans les salles de cinéma.

 Le peintre roubaisien Paul Alex DESCHMACKER (Paul Descheemaener : 1889-1973).

 La statuaire Jack DESCOTTES (1882-1920), mort pour la France. Sa tombe est ornée d’un médaillon en bronze.

 Pierre FRONDAIE (René Fraudet : 1884-1948) : romancier et dramaturge, il fut l’auteur en 1927 de l’un des romans à succès des « années folles », l’Homme à l’Hispano, adapté à la scène et à l’écran.

 Le nationaliste Roger HOLEINDRE (1929-2020), ancien membre de l’OAS, cofondateur du Front national et en est un temps vice-président. Proche de Jean-Marie Le Pen mais opposé à ligne de sa fille Marine et à la « dédiabolisation » du parti, il quitta le FN en 2011 pour rejoindre le Parti de la France. Il fut député de la Seine-Saint-Denis de 1986 à 1988.

 Jean HUBERT (1908-1989) : maire adjoint du XXe arrondissement de Paris, il fut, de 1950 à 1951, député de la Seine MRP en suppléance de Marc Sangnier.

 Fritz MANNHEIMER (1890-1939) : banquier juif allemand installé en

France après la prise du pouvoir des nazis en Allemagne, il mourut dans des circonstances encore troubles, peu de temps avant la liquidation de sa banque. Collectionneur d’art avisé, sa collection fut récupérée par Hitler.

 Les architectes Emile (1840-1930) et Charles MONTEL (1871-1926).

 Jean OBERLÉ (1900-1961) : dessinateur et peintre français, il illustra une

vingtaine d’ouvrages contemporains et travailla pour différents journaux ou magazines parisiens, dont le Crapouillot de façon assez importante. Il rencontra tous ceux qui comptaient dans le Montparnasse des années vingt.
En 1940, il était à Broadcasting House avec Jean Marin, quand le Général de Gaulle prononça en leur présence l’appel du 18 juin. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut l’un des animateurs de l’équipe de la France Libre à Radio Londres. Créateur de multiples slogans, on lui doit le fameux : « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand », que l’on attribue souvent à Pierre Dac. Dessinateur plein de fantaisie et d’à-propos, il fut l’une des figures de l’après-guerre.

 Elizabeth PINAJEFF (1900-1995) : fille d’un architecte et de la comtesse

Anna Popov, Elisabeth Pinajeff mena des années 20 à la fin des années 30 une carrière d’actrice. Par la suite, elle évolua dans le milieu mondain parisien et traverse les dures années de la seconde guerre mondiale dans l’insouciance. Grâce à ces relations, elle ne fut pas inquiétée après la guerre. Elle devint, en 1950, la compagne de André le Troquer, avocat, homme politique et Président de l’Assemblée Nationale. Le couple côtoya alors tout se qui comptait dans les milieux artistiques, politiques et intellectuels de la capitale. Elle se mit à peindre et exposa avec un certain succès, lorsque tout bascula en janvier 1959. En effet, Le Troquer, Pinajeff et une vingtaine d’autres personnes furent impliqués dans le scandale des « Ballets Roses », une sombre affaire de détournement de mineurs. Elisabeth y aurait organisée des ballets érotiques avec des jeunes filles pour un public de riches notables. Le couple s’en sort avec une amende et de la prison avec sursis, mais leurs carrières furent brisées. Elle se retira dans une petite maison à Villemoisson-sur-Orge où elle décèda dans un total anonymat. Elle fut inhumée au Cimetière de Vaucresson dans la sépulture familiale auprès de sa mère.

 Irène de TRÉBERT (1921-1996) : petit rat de l’opéra dès l’âge de cinq

ans, elle partit en 1935 aux Etats-Unis comme danseuse étoile dans les ballets Fisher. Blonde, gracieuse et énergique, Irène de Trébert fut à la fois actrice, chanteuse et danseuse. Elle illustra ses divers talents dans une dixaine de films, en particulier Mademoiselle Swing, en 1941. Irène de Trébert était alors associée à la mouvance zazou, dont elle fut l’égérie. Elle fut également chanteuse et danseuse de claquettes : Maurice Chevalier l’engagea dans la revue Amours de Paris, au Casino de Paris. Après un bref passage à l’ABC (1940), elle devint maîtresse de ballet au Tabarin. Elle interprèta ensuite quelques opérettes. Elle eut une liaision avec le chef d’orchestre Raymond Legrand.

Post-scriptum

Merci àN. Badin pour la photo Cloë rec

Notes

Commentaires

FOMA 27/01/2010 à 22:41

Bonjour

Merci de votre blog et vos diverses pages, j’ai déjà croisé plusieurs de vos pages sur le net .

Enfin vous avez trouver la sépulture Élisabeth Pinajeff , son petit neveu qui était présent lors de l’inhumation m’en avait parlé mais de mon côté impossible de la localiser , j’ai du passé à côte à plusieurs reprises tant j’ai arpenté le cimetière de Vaucresson comme celui de Villemoison sur Orge, le cimetière russe et celui de la celle Saint Cloud.
le point important est le patronyme maternel Élisabeth Pinajeff ainsi que ces dates et lieu de naissance .

Lors du procès , Winterthure en Suisse , et Wilna sur l’acte de décès .

Cette personne est entourées de confusions savamment distillés"¦merci d’avoir communiqué cet élément de vérité. Le service des cimetières de Vaucresson est resté muet à mes demandes. J’ai perdu contact avec un des membres de sa famille. Bref une vérité de plus sur cette actrice dont la vie à dépassé en palpitant, saisissant et mystères tout les scénarios des films dans lesquelles elle à joués de 1922 à 1937.

cp 2/11/2019 à 20:05

Reposerait aussi à Vaucresson le compositeur de musique de films René Clo« rec (1911-1995), découvert par Claude Autant-Lara, après 18 films et plus de 20 ans de collaboration, une fâcherie définitive abrégea ce long compagnonnage...

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