PINSAGUEL (31) : cimetière
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Au gré des agrandissements, le cimetière de Pinsaguel se décompose en trois parties : l’ancienne à l’entrée, une partie plus récente puis la partie proprement contemporaine.
C’est dans la seconde que l’on trouve la tombe de Franck LANGOLFF (Henri-Alain Langolff : 1948-2006). Musicien, il entama sa carrière dans les années 1960 en tant que bassiste et surtout compositeur de quelques groupes régionaux, mais c’est avec le groupe rouennais Mardi sous la Pluie qu’il obtint un succès éphémère dans le début des années 1970 avec leur single : Descends dans la rue. Ami du chanteur Renaud, il lui composa plusieurs succès tels que Morgane de toi, Fatigué, ou Morts les enfants. Il fut également l’auteur de la musique de Joe le taxi, le tube qui lança la carrière de Vanessa Paradis.
Il a composé la musique de la chanson SOS Éthiopie avec un texte écrit par Renaud, sortie en mars 1985. En 1990, il composa le second album de Vanessa Paradis Variations sur le même t’aime avec Serge Gainsbourg.
Dans ce même cimetière reposent également :
Antonio PARERA (1890-1970), compositeur espagnol, auteur de Je voudrais un joli bateau, pour Tino Rossi, ou des chansons pour Georgette Plana, et qui composa durant l’entre-deux-guerres des tangos, des paso doble et des « Ave Maria ». Il était en outre le grand-père du tennisman Rafael Nadal. Avec lui repose sa fille, Myriam de BÉARN, "princesse de Béarn et de Chalais", nom de plume de Myriam Parera (1924-1998), femme de lettres qui fut avec son époux l’auteure d’une trilogie inspirée de la vie de Gaston Fébus qui fut adaptée à la télévision.
Marius SAVIGNOL (1866-1938), pharmacien à Saint-Lys (dont il fut maire), il fut sénateur de la Haute-Garonne de 1928 à sa mort, inscrit au groupe de la Gauche démocratique. Il s’occupa surtout des sujets relatifs à l’enseignement des beaux-arts. Son intérêt pour l’art s’explique sans doute par ses activités de caricaturiste humoriste menées dès les années 1900 et jusque dans les années 1920 : son coup de crayon très stylisé était immédiatement reconnaissable dans les nombreuses revues pour lesquelles il travailla (en particulier L’Assiette au beurre).
Le drame de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse est ici rappelé par la présence de l’une des 31 victimes.
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