DAVID Jacques-Louis (1748-1825)
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Celui qui fut l’un des plus grands peintres français, chef de file des néoclassiques et dont l’oeuvre annonce le romantisme, fut également un très médiocre politique.
De ses séjours à Rome, il tira un attachement et une passion pour le monde gréco-romain. La Révolution française l’enthousiasma, car il crut qu’elle serait l’occasion d’adopter les structures politiques de l’Antiquité. Il entra à la Convention (dont il fut même président du 05 au 20 janvier 1794) et siégea avec les Montagnards. Il devint finalement un peintre officiel du Régime, qui nous laissa le Serment du jeu de Paume, le Marat assassiné ou le croquis de Marie-Antoinette menée à l’échafaud. Il fut également l’organisateur de toutes les grandes cérémonies républicaines, dont les fameuses fêtes de l’Etre-suprême.
Arrêté après la chute de Robespierre dont il était l’ami, il sut par la suite voir en Napoléon un héros "à l’antique" comme il les admirait. Il devint donc peintre officiel de l’Empire, et les toiles qu’il peignit à cette époque, dont le fameux Sacre de Napoléon, sont toutes aussi virtuoses.
Le néoclassicisme de David se résume : thème d’inspiration antique (ou d’actualité traitée "à l’antique"), exaltation de quelques valeurs ciblées (patriotisme, héroïsme...), compositions de grande taille. Dans ses ateliers, il forma un grand nombre d’élèves : Gros, Gérard, Girodet, Ingres ou Navez pour n’en citer que quelques uns.
La Restauration fit de lui un régicide contraint à l’exil : il continua à travailler jusqu’à la fin de sa vie et mourut à Bruxelles.
Il fut inhumé au cimetière du quartier Léopold de Bruxelles, puis transféré après 1877 au cimetière d’Evere de cette même ville où il repose sous un obélisque. Son cœur fut ramené par son fils au Père-Lachaise où il fut inhumé dans le caveau de son épouse. Le médaillon qui l’orne est de Normand.
- Tombeau de Bruxelles
- Carditaphe du Père-Lachaise
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