CLÉMONT (18) : cimetière

Visité en août 2019

Une tombe du cimetière propose l’histoire d’une famille d’insituteurs de Clémont.

On y trouve également les tombes de :

 Eugène JAMAIN (1891-1970), ancien maire de la commune qui fut sénateur du Cher

de 1959 à sa mort.

Dans un enclos privatif, au fond du cimetière, reposent :
 le médecin François de GAUDART d’ALLAINES (1892-1974). Chirurgien des hôpitaux de Paris, professeur à la faculté de Paris, se consacra au traitement chirurgical du cancer du rectum, des maladies congénitales et acquises du cœur. Il était membre de l’Académie nationale de médecine (1952) et de l’Académie des sciences (1956).


 le conseiller d’Etat Pierre DENIZOT (1918-1998), qui fut Préfet de police d’Oran (1962), puis de de l’Aveyron (1965), de l’Aube (1968), du Finistère (1972), du Pas-de-Calais (1974), et de la Côte-d’Or (1976). Son épouse était la fille de François de Gaudart d’Allaines, ce qui explique sa présence ici.

Commentaires

cp 15/05/2020 à 21:02

Du chirurgien Gaudart, il est beaucoup question dans un livre récent, "Le Dernier Hiver du Cid", ouvrage que consacre Jérôme Garcin aux dernières semaines de Gérard Philipe, en 1959. Garcin a épousé sa fille Anne-Marie, et il narre les derniers jours du comédien, son illustre beau-père qu’il n’a pas connu. C’est Gaudart d’Allaines qui opère Fanfan la Tulipe, espérant lui ôter un abcès au foie : Il découvre un rare cancer, incurable. L’épouse de Philipe, Anne, organise une conspiration du silence qui fera que le Cid mourra, épuisé, d’une crise cardiaque, dans l’ignorance du caractère fatal de son mal ; enfin cela est supposé. Gaudart avait opéré avec succès Sacha Guitry ; lettré, il était fou de théâtre en général, et allait voir avec son épouse toutes les pièces où jouait Gérard Philipe, comme à Suresnes, en banlieue. C’est dire qu’il était mortifié de la fatalité qui lui tomba dessus...
.
Autre époque, la veille d’être opéré, alors qu’il n’imagine pas ce que l’on va lui découvrir, Philipe rédige un testament ! On ne connait plus aujourd’hui cette prégnance de la mort, à l’idée que l’on vous ouvre le ventre ! A l’époque, les anesthésies étaient un peu aléatoires, la souffrance coutumière, et l’accident n’était pas rare. Philipe laisse tout à sa femme, mais aussi il lègue à son père réfugié en Espagne l’appartement de Barcelone qu’il a acheté pour ses parents. Le père condamné à mort pour collaboration, ancien du PPF de Doriot, n’a jamais été abandonné par un fils très engagé à gauche qui rallia les FFI à la libération de Paris. Il lui laisse aussi un dixième de ses liquidités du moment, 500 000 francs sur 5 millions. Le père est mort en 1973.

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