DARRIEUX Danielle (1917-2017)
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Avec plus de 100 films au cours d’une carrière d’une longévité exceptionnelle (elle mourut quelques temps après son centenaire), elle fut l’archétype de la beauté féminine pour les générations d’avant-guerre (partenaire de Jean Gabin dans La Vérité sur Bébé Donge (1953) ou de Gérard Philipe dans Le Rouge et le Noir (1954).
Parallèlement, elle mena dès 1932 une carrière internationale qui la conduisit à Hollywood et à Broadway. Egérie d’Henri Decoin, elle tourna une demi-douzaine de films sous sa direction. Malmenée à la Libération (sous l’Occupation, elle avait travaillé pour la Continental, dirigée par les Allemands), elle reprit néanmoins sa carrière et enchaîna les succès, dont La ronde et Madame de... de Max Ophüls).
En lui donnant un rôle dans Les Demoiselles de Rochefort (1967), Jacques Demy relança la comédienne qui, à 50 ans, continua d’incarner des personnages de femme élégante et drôle. En 2002 encore, François Ozon l’emploi pour Huit femmes. Elle tourna son dernier film en 2010.
A partir de 1969, Danielle Darrieux commeça à se produire au théâtre, interprétant Feydeau, Guitry ou Marcel Aymé. En 2003, à 85 ans, seule en scène, elle créa Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui lui valut un Molière de la meilleure comédienne. Elle a encore travaillé pour le cinéma et la télévision en 2010.
Danielle Darrieux fut mariée trois fois, avec Henri Decoin, le richissime play-boy Porfirio Rubirosa (qui repose dans le même cimetière) et le scénariste Georges Mitsinkidès, mort au début des années 90, avec lequel elle repose.
Son identité n’est pas encore (mars 2018) portée sur sa tombe : celle-ci se signale néanmoins par une photographie déposée par un admirateur.
Merci à cp pour la photo.
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