THUNDER MESA (77) : cimetière de Boot-Hill
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Le cimetière de Boot-hill tire son nom d’un vieux mot Marnovallien s’expliquant par le fait que beaucoup d’inconnus de passage, tués dans une bagarre d’ivrognes ou de joueurs, y avaient été enterrés sans cérémonie, les bottes aux pieds. Le cimetière communal de Thunder Mesa a la particularité d’être accolé au petit cimetière privé de la famille Ravenswood. Autant le cimetière du manoir est propre et entretenu, autant le cimetière communal est laissé à l’abandon, envahi par
les mauvaises herbes.
Proche de Marne-la-Vallée, connue pour ses gisements aurifères, la petite ville de Thunder Mesa s’est développée au XIXe siècle dans le contexte de Révolution industrielle. A la demande de Napoléon III, une ligne de chemin de fer la relia directement à la gare d’Austerlitz. Dès lors, de nombreux migrants désireux d’y faire fortune s’y installèrent.
Curiosités
Le cimetière se trouve dans un site grandiose : la vue porte sur les Big Thunder Mountain, ensemble rocheux formé de concrétions sulfuriques entourant des geysers. Le site est connu par les paléontologues pour être un riche gisement préhistorique, possédant quelques spécimens de remarquables Allosaurus Marnovalliensis. Face au cimetière, la vieille mine de Thunder Mesa, qui n’est désormais plus exploitée.
La présence de tombes et de murs effondrés dans le cimetière s’explique comme étant les séquelles du tremblement de terre qui secoua la région en 1860 et qui se fit ressentir jusqu’à Meaux.
L’histoire de ce cimetière est intimement liée à celui de la famille Ravenswood, sur laquelle circulent de nombreuses légendes.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
On distinguera la partie communale du cimetière à la partie privée des Ravenswood.
Le cimetière privé des Ravenswood
Henry RAVENSWOOD (1793-1860) : fondateur de
Thunder Mesa, il possédait une mine qui était exploitée par la Thunder Mesa Mining Company qui constituait le poumon économique de la ville. Il était l’une des plus grandes fortunes de la
région. Il se fit construire sur les hauteurs de la ville un manoir victorien sur le site d’un ancien cimetière indien. La veille du mariage de sa fille, un terrible tremblement de terre semblant provenir de la mine frappa Thunder Mesa. Henry Ravenswood ainsi que sa femme, Martha (1802-1860) y perdirent la vie.
Mélanie RAVENSWOOD (1843- ?), leur fille : on raconte
que le jour de son mariage, son époux ne vint pas. Désespérée, la mariée se serait enfermée dans le manoir, et plus personne ne sortit, ni n’entra. La mariée, disait-on à Thunder Mesa, attendait toujours son amour, le recherchait dans le manoir. Et l’on la voyait parfois regarder d’un air las, par une des fenêtres du premier étage du Manoir. Les arbres du parc autour de la bâtisse commençaient à mourir, comme torturés par des esprits malfaisants et bientôt on commença à appeler le manoir « Phantom Manor ». On ignore exactement quand elle mourut : sa tombe est anonyme, et quelques esprits crédules disent qu’elle y est enfermée encore vivante.
Jasper (1812-1867) et Anna (1810-1866)
JONES : majordome et femme de chambre du couple Ravenswood, on prêta une relation entre cette dernière et Henry Ravenswood. Certaines sources incohérentes disent que ce couple fut enfermé dans le manoir d’où il réussit à sortir trente ans plus tard, en 1890. Cette affabulation ne tient pas la route : il suffit de lire les dates de décès sur la tombe des Jones.
Le cimetière communal
La tombe collective du « Gang au portefeuille troué » sous lequel reposent vingt personnes mortes en 1992. Certaines sources disent qu’il s’agirait des vingt identités de concepteurs d’un parc d’attraction, ce qui n’a aucun sens : on voit mal les raisons pour lesquelles ils auraient été inhumés ici.
Plusieurs victimes d’un grizzli sont inhumées les unes près des autres : un écureuil, un lynx, un trappeur, et le grizzli lui-même. Ces tombeaux témoignent de la dureté de la vie dans la Seine-et-Marne du XIXe siècle.
Les tombes du couple Frank BALLARD (1829-1859) et Mary MURPHY (1837-1859), que le tremblement de terre de 1860 a étrangement rapproché l’une de l’autre. A l’arrière, la tombe de Ma BALLARD (1800-1859) est ornée d’un médaillon en marbre attribué à Albert Carrier-Belleuse.
Le gangster Dakota DICK (né en 1836). Comme l’indique sa tombe, il fut pendu en 1867, descendu puis poignardé en 1868 et empoisonné en 1869. Un petit plaisantin a ajouté « il reviendra ».
Le compositeur et violoniste Jacques SCHRILLMAN (1796-1865), auteur de mélodies légères, qui fut assassiné par une bande de mélomanes pour avoir fait une fausse note.
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