PROVINS (77) : cimetière de ville haute
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Séparé des remparts de la ville haute par un chemin apprécié des touristes, extrémité de la ville donnant sur les champs, le cimetière de la ville-haute propose un certain nombre de tombeaux intéressants le taphophile, en particulier plusieurs contemporains du Premier Empire.
Curiosités
Le cimetière regroupe les tombes des soldats morts à Provins dans les quatre hôpitaux et infirmeries qui accueillaient les blessés du front. Certaines familles, consultées après la guerre, ont préféré laisser les dépouilles des victimes sur place. Des soldats français, britanniques et nord-africains y sont enterrés.
La très belle stelle (refaite) du brigadier aux dragons Félix François Jénot (+1859), orné d’un bas-relief, d’un sabre et d’un fusil. Il porte pour épitaphe "Ici repose un vieux soldat d’Egypte".
Célébrités : les incontournables...
... mais aussi
Félix BOURQUELOT (1815-1868) : archiviste paléographe, Professeur de paléographie et d’instructions politiques, administratives et judiciaires à l’école des chartes, il laissa un très grand nombre de publications sur la région. Il avait été secrétaire d’Augustin Thierry. Sa tombe était ornée d’un médaillon de bronze qui a visiblement disparu.
Pierre LEBRUN (1785-1873) : poète et dramaturge français pensionné par Napoléon, député, sénateur, nommé duc de Plaisance et pair de France, il fut directeur de l’Imprimerie nationale en 1831, puis conseiller d’État et sénateur du Second Empire en 1853. Il fut élu membre de l’Académie française en 1828. Parmi ses œuvres dramatiques, Marie Stuart fut considérée comme la première victoire du romantisme au théâtre.
Marie Jules-césar LELORGNE de SAVIGNY (1777-1851) : zoologiste français, il fit paraître en 1805 son Histoire naturelle et mythologique de l’ibis et entre 1816 et 1820 un important Mémoires sur les animaux sans vertèbres. Il participa à la campagne d’Égypte comme zoologiste spécialisé sur les invertébrés (1798–1802). Membre de l’Institut d’Égypte, il fit ensuite la campagne de Syrie, voyageant à pied pour ramasser tous les insectes et serpents qu’il trouvait sur sa route. À son retour, il publia entre 1809 et 1813 une cinquantaine de planches sur les insectes récoltés durant cette campagne. Il fut membre de nombreuses académies, dont celle des Sciences. Il mourut aveugle et repose sous une tombe en retrait, dominée par un gigantesque cèdre.
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