PETIT Roland (1924-2011) et JEANMAIRE Zizi (1924-2020)
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Chorégraphe et danseur français, Roland PETIT (1924-2011) était le fils de Rose Repetto, la couturière qui inventa les chaussons de danse que tous les danseurs attendaient. Il se forma à l’école de ballet de l’Opéra de Paris auprès de Gustave Ricaux et Serge Lifar et entra dans le corps de ballet en 1940. Il fonda les Ballets des Champs-Élysées en 1945 et les Ballets de Paris en 1948, au Théâtre Marigny, avec Zizi Jeanmaire comme danseuse étoile, qui devint son épouse en 1954.
Il collabore avec Serge Gainsbourg, Yves Saint-Laurent et César et participa à plusieurs films français et américains. Il revint à l’Opéra de Paris en 1965 pour y monter Notre-Dame de Paris (musique de Maurice Jarre). Il règla encore des ballets pour les plus grands théâtres de France, d’Italie, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, du Canada et de Cuba. En 1968, son ballet Turangalîla provoqua une petite révolution au sein de l’Opéra de Paris. En 1972, avec la pièce Pink Floyd Ballet, il fonda le Ballet national de Marseille, qu’il dirigea pendant vingt-six ans.
Pour les décors de ses ballets, il travailla en étroite collaboration avec le peintre Jean Carzou, mais aussi avec d’autres artistes comme Max Ernst.
Auteur de plus de 50 créations abordant tous les genres, il chorégraphia pour une pléiade de grands danseurs internationaux. Il refusa les effets techniques gratuits, ne cesse de renouveler son style et son langage et passa maître dans l’art du pas de deux et du ballet narratif. Le Jeune Homme et la Mort de 1946 (livret de Jean Cocteau) est considéré comme son chef-d’œuvre absolu et son travail le plus connu, la chorégraphie et les costumes étant d’une étonnante modernité.
Il repose avec son épouse, la danseuse de ballet et meneuse de revues Zizi JEANMAIRE (Renée Jeanmaire : 1924-2020), qui fit carrière en France mais aussi aux Etats-Unis. C’est dans la Revue à l’Alhambra en 1961 qu’elle créa le célébrissime numéro Mon truc en plumes dans des costumes d’Yves Saint Laurent, qui fit d’elle une figure emblématique du music-hall auquel elle consacra, hormis quelques incursions au théâtre et au cinéma, l’essentiel de sa carrière.
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