MARAIS Jean (Jean Villain-Marais : 1913-1998)
par
D’abord figurant pour le théâtre et dans les films de Marcel l’Herbier, la carrière de l’acteur ne débuta vraiment qu’en 1937 où il fit la connaissance de Jean Cocteau qui devint son compagnon. Le poète lui donna un petit rôle dans Oedipe Roi. Jean Marais débuta au cinéma en 1941 avec Le Pavillon brûle de Jean de Baroncelli. Mais la consécration au cinéma, il l’obtint encore grâce à Cocteau pour qui, en 1943, Delannoy réalisa L’ éternel retour où Marais devint le symbole de la jeunesse. Vinrent ensuite toute une série de succès au cinéma (La belle et la bête (1946), Le comte de Monte-Cristo (1955), Le capitaine Fracasse (1961), Le masque de fer (1962), Le bossu (1959), Fantomas (1966)), parachevant son image de « belle gueule aux bras d’acier »spécialiste des rôles de films de films de cape et d’épée, même si pour cela, l’hypocrisie de l’époque dissimula son homosexualité au point d’en faire « le » séducteur hétérosexuel.
En 1970, Jacques Demy lui donna son dernier grand rôle dans Peau d’âne : après cela, il se retira à Vallauris où il pratiqua la poterie, la sculpture et le théâtre. Parmi ses nombreuses oeuvres, on lui doit l’évocation du Passe Murailles qui a été installée à Montmartre devant la maison où habitait Marcel Aymé ou encore le médaillon de la tombe de Valerio au Père Lachaise. Il fut également l’auteur des créatures qui ornent sa tombe.
Ainsi, deux bustes le représentant mi-homme, mi-lion - rappel de la Belle et la Bête (voir ci-dessous). L’un d’eux fut volé en janvier 2016 et l’autre retiré par précaution.
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