BIÈVRES (91) : cimetière
par
On entre par la partie moderne dans le cimetière de Bièvres. En s’avançant, une pente descendante donne sur la partie la plus ancienne, où certaines tombes paraissent disséminées au milieu de zones reprises. L’enemble formé par ces vieilles tombes et une végétation très présente est harmonieux.
Curiosités
La belle sépulture Graux-Marly.
Célébrités : les incontournables...
Aucune
... mais aussi
Serge ANTOINE (1927-2006) : personnalité peu connue du grand public, l’action de ce haut fonctionnaire et écologiste avant l’heure fut considérable : Il est celui qui traça le périmètre des 22 Régions dans les années 50 (on lira à ce sujet un article passionant de l’Express sur la création des régions), qui accompagna les premiers pas de la DATAR en 1963 ou ceux du Ministère de l’environnement en 1971. Il a été tout naturellement enclin aux thèses du développement durable avant l’heure, l’incarnant dans les Parcs naturels régionaux et l’accompagnant dans sa genèse en participant aux conférences de Stockholm et de Rio. Il a même apporté sa contribution au chapitre 28 de l’Agenda 21 de Rio qui propose aux collectivités locales d’élaborer leurs Agendas 21 locaux. Il participa aux négociations de la Convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée et initia lors de cette Conférence une étude de la région et qui est aujourd’hui le Plan Bleu, qui vise à coordonner la politique environnementale des pays riverains de la Méditerranée.
Georges BIGOT (1860-1927) : peintre, illustrateur, caricaturiste français, il fut l’élève de Gérôme et de Carolus-Duran. Presque inconnu dans son pays natal c’est au Japon qu’il passa à la postérité. L’œuvre de Bigot est aujourd’hui un des témoignages les plus précieux pour connaître les mœurs du Japon à l’ère Meiji. Les caricatures de Bigot, reprises chaque année dans les livres de classe, sont familières à bien des japonais. Il vécut 17 ans au Japon où il ridiculisa les hommes politiques et caricatura l’excès de l’occidentalisation et de la modernisation du pays.
Jean FAGE (1905-1991) : Ingénieur de formation, il créa en 1949, avec son fils André, et quelques passionnés de photo comme lui, le Photo-Club du Val de Bièvre pour faire connaître à ses membres l’histoire de la photographie. Parallèlement, Jean Fage rassembla une collection de photographies et de matériel photographique qui devint progressivement l’une des plus importantes au monde. En 1962, il réalisa son rêve : créer à Bièvres le premier Musée français de la photographie. Il contribua ainsi à créer la plus grande collection relatant l’histoire de la photographie au monde et fait de la ville de Bièvres l’un des hauts lieux internationaux de la photo.
Auguste GEFROY (1820-1895) : historien français, il enseigna dans des établissements prestigieux et fut élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1874, puis directeur de l’École française de Rome de 1875 à 1882, puis de 1888 à 1895. Il fut un spécialiste du monde scandinave, particulièrement de la Suède.
Jules MONCHANIN (1895-1957) : prêtre catholique, moine et ermite, il fut un ardent promoteur du Dialogue interreligieux, et plus particulièrement celui entre l’hindouïsme et le christianisme. Rêvant d’adapter à la culture et civilisation indienne le message de Jésus-Christ, il partit en mission et fonda un ashram. Avec lui repose son ami, l’abbé Edouard DUPERRAY (1900-1990).
Odilon REDON (1840-1916) : le plus célèbre occupant du cimetière. Peintre symboliste de la fin du XIXe siècle, Odilon Redon fut l’auteur d’un oeuvre pétri d’onirisme, de mythes et de fantasmagories. Particulièrement influencé par ses origines créoles, l’artiste apatride développa un univers axé sur le rêve et le voyage, comme en atteste le motif récurrent de la barque. Après la guerre de 1870, à laquelle il participa, il s’installa à Montparnasse jusqu’en 1877. Il écrivit ’Dans le rêve’, son premier album de lithographie, qui fait la part belle à l’inconscient et à l’imaginaire. Dès les années 1890, Redon délaissa ses noirs, pour s’orienter vers le pastel et l’huile, révélant ses talents de coloriste. En 1899, Maurice Denis l’introduisit auprès des Nabis et Redon collabora avec Mallarmé. Il laisse à la postérité un oeuvre marqué par les méandres de la psychologie et de l’imaginaire. Il repose dans une tombe toujours très fleurie : à quelques mètres de cette sépulture, son épouse repose dans une tombe analogue.
Louis REVAULT (1866-1950) : chocolatier, il fut député de la Meuse de 1914 à 1924.
Le pilote Raoul RIBIÈRE (1902-1937), ancien moniteur d’acrobatie, qui participa à la mise au point d’un très grand nombre de prototype d’avions. Il se tua en vol.
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