BAZOCHES-SUR-GUYONNE (78) : cimetière
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Bien des vedettes pour un si petit cimetière ! Il est vrai que les Yvelines rurales, à quelques encablures de la capitale, ont toujours eu leurs amateurs.
Le petit cimetière de Bazoches entoure encore son église. Quelques monuments du XIXe siècle ont survécu, mais la plupart des tombes sont de facture plus moderne.
Les célébrités : les incontournables...
Jean MONNET (même s’il n’est plus ici depuis son transfert au Panthéon en 1988).
... mais aussi
Le chansonnier GEORGIUS (Georges Guibourg : 1891- 1970), qui fut également scénariste et écrivain. Si sa carrière commença au début du siècle, il fut le grand chanteur populaire des années 20 et des années 30, époque où on lui donna le surnom d’Amuseur public n°1. Ses deux plus grands succès, encore bien connus de nos jours : La plus bath des javas et le fameux Lycée Papillon. Il fut directeur artistique de trois théâtres : l’Étoile, le Théâtre Antoine et l’Ambigu, où il monta des pièces, des spectacles, des revues tout en trouvant le temps, à ABC et à l’Européen, d’aller faire son tour de chant. Il écrivit après la guerre des romans policiers pour la Série Noire.
Le pianiste et chef d’orchestre Henry LECA (1914-1981), qui accompagna les plus grands et qui dirigea un ensemble musical.
monclar<-]Le colonel MONCLAR (Rémond Magrin : 1894-1972) : officier de carrière, il se rallia à De Gaulle dès juin 1940 sous ce pseudonyme. Il prit part à l’opération de Dakar, à la campagne du Gabon et, comme commandant de compagnie, à celle d’Erythrée avec la Brigade d’Orient, puis commanda en Syrie. Il fut fait Compagnon de la Libération.
Le comédien Robert VATTIER (1906-1982), qui fit beaucoup de théâtre mais qui reste au cinéma indissociable des films de Pagnol : il immortalisa dans la trilogie (César, Fanny, Marius) le personnage de Monsieur Brun, à la voix nasillarde et au panama, le « nordiste » puisque Lyonnais, souffre-douleur de ces messieurs du Vieux Port de Marseille.
Le journaliste Pierre VIANSSON-PONTÉ (1920-1979), qui
participa à la fondation de l’Express dont il fut rédacteur en chef de 1953 à 1958, avant de passer au Monde où il commenta, jusqu’à sa mort, l’activité politique. On loua à l’époque la clairvoyance de ses analyses. Il restera pourtant dans l’histoire l’homme d’une seule chronique : l’article qu’il fit le 15 mars 1968 intitulé « Quand la France s’ennuie... », qui annonçait, non sans cynisme, les événements de mai. Il fut également l’auteur de plusieurs ouvrages, dont une remarquable Histoire de la république gaullienne. Sa tombe se trouve just à coté de celle de Jean Monnet.
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