SAINT-GERMAIN-LESPINASSE (42) : cimetière

Visité en juillet 2013
vendredi 6 février 2015
par  Philippe Landru

Bien que de taille réduite, le cimetière de Saint-Germain-Lespinasse est élégant, la présence de quelques chapelles ouvragées et d’une chapelle centrale n’y étant pas pour rien. On notera que le lieu attira un très grand nombre de lignées aristocratiques.

- Le cimetière possède la chapelle funéraire de Jean-Etienne de Saint-Thomas (1785-1846). Curieux personnage, qui aimait à parader dans les rues de Roanne en tenue militaire en se faisant saluer. Ancien garde du corps du futur Louis XVIII, écarté de l’armée en 1815 pour « conduite basse » - il aurait été mêlé à des pillages - il avait épousé l’un des plus beaux partis de la région. Aidé par la belle-famille (Cuzieu), il devint propriétaire du château des Athiauds, à Saint-Germain-Lespinasse, en 1830 ; puis de celui de Roanne. Enfin, il fut nommé inspecteur des Monuments historiques par le préfet de la Loire. Il aménagea à Roanne une demeure du XIIe siècle et en fit son château insolite. Dans la même chapelle se remarque la plaque de son beau-frère, ancien officiers des armées napoléoniennes.

- Dans le gigantesque caveau de l’une des plus vieilles familles du village (les Perroy) est inhumé Claude PERROY (1751-1830) qui fut député au Conseil des Cinq-Cents en 1799. Il adhéra au coup d’Etat de Bonaparte, et devint, le 19 germinal an VIII, président du tribunal de Roanne.

- Jean Victor FIALIN, duc de PERSIGNY (1808-1872) : engagé dans l’armée, ses convictions républicaines le firent mettre en congé en 1831. Converti au bonapartisme, il devint le complice de Louis-Napoléon Bonaparte qu’il poussa à agir et aida dans ses divers complots. Il participa à la tentative de Strasbourg (1836), puis à celle de Boulogne (1840), fut condamné par la Chambre des pairs à vingt ans de détention et employa ses loisirs à un volumineux et déconcertant mémoire sur l’Utilité des pyramides d’Égypte (1844). Ami des mauvais jours de Louis-Napoléon, il le resta quand sa fortune se dessina ; il subventionna les forces bonapartistes et entra à la Législative. Ministre de l’Intérieur de 1852 à 1854 après la démission de Morny, sénateur en 1852, ambassadeur de France à Londres de 1855 à 1858 et de 1859 à 1860, il fut de nouveau ministre de l’Intérieur de 1860 à 1863. Napoléon III le fit duc. Son tombeau fut gravement endommagé par la tempête de 1999. Il a été reconstruit à l’identique.


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