URVILLE-NACQUEVILLE (50) : cimetière
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Le petit cimetière de la commune s’étale autour du clocher subsistant d’une ancienne église, celle d’Urville, qui fut détruite par les bombardements puis le passage des chars américains en 1944. Il en reste donc une belle ruine contre les parois de laquelle, tel un musée lapidaire, ont été déposées des vieilles croix et stèles.
La personnalité du lieu est une célébrité essentiellement locale : il s’agit du prêtre et écrivain normand CÔTIS-CAPEL (Albert Lohier : 1915-1986).
Issu d’une enfant d’une modeste famille de pêcheurs, son choix délibéré d’écrire dans la langue utilisée par les habitants de la Hague est un hommage à l’univers de son enfance.
Premier prêtre-marin de l’histoire, il s’engagea aux côtés des marins en embarquant sur des chalutiers cherbourgeois, mais il fut en butte à l’hostilité de la hiérarchie ecclésiastique à l’aventure de prêtres-ouvriers et fut contraint de débarquer en 1959. Il créa ensuite un certain nombre d’institutions, telle la caisse de solidarité des Veuves de Marins.
En 1971, il devint le seul prêtre du diocèse membre du PS. Il fut très actif durant les campagnes électorales, mais refusa d’entrer dans la municipalité de Cherbourg. Jusqu’à sa mort, il demeura un farouche opposant à l’usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague.
Ses poésies sont pour la plupart inspirées par la Hague. Les gens, les arbres, les vents, les lieux auxquels il était attaché sont représentés dans une langue normande riche et imagée.
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