AIGUILLES (05) : cimetière
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Aiguilles est un village du parc naturel régional du Queyras. On doit pour y parvenir remonter une vallée magnifique dont le temps fort est la vue, sur son piton minéral, du Fort Queyras à Château-Ville-Vieille.
Le cimetière d’Aiguilles se trouve tout en haut du village, contre l’église. C’est toute une expédition pour y parvenir, la voiture empruntant une rue aussi étroite que pentue. La vue est belle de là haut sur la vallée.
Le cimetière se caractérise par la conservation de quelques belles vieilles tombes et chapelles de famille.
Les vieilles couronnes sans âge sont toujours là, tel un défi au temps, totalement improbable sinon dans quelques chapelles fermées des cimetières parisiens.
Quelques statues, et plus insolite, un dogue plus vrai que nature qui garde la tombe d’un ancien maire du village.
Sur le calvaire, une indulgence plénière accordée à perpétuité par l’évêque de Gap en 1866 promet 40 jours de remise de purgatoire à ceux qui prieront devant la croix.
En hiver, Le sol est tellement détrempé par la fonte des neiges qu’on a parfois l’impression de marcher sur des sables mouvants ! Vraiment, c’est un cimetière qui se mérite !
Deux personnalités très différentes se trouvent dans le cimetière :
Le premier est un Compagnon de la Libération, Albert GUÉRIN (1893- 1974). Gazé en 1918, cet industriel en parfumerie installé en Argentine refusa l’armistice, créa un comité d’ancien combattants à Buenos Aires, noyau du premier comité de la France libre de toute l’Amérique du Sud. Faisant preuve d’une inlassable activité, il rassembla les Français qui refusaient la défaite et leva des fonds pour soutenir l’effort de guerre de la France libre. En 1943, il fut élu comme représentant de l’Amérique du sud et de l’Amérique centrale à l’Assemblée consultative provisoire d’Alger puis à celle de Paris en 1944.
Le second est le jeune acteur Boris ROATTA (1980-1994), qui malgré son jeune âge avait déjà une vraie carrière derrière lui en tant qu’acteur de téléfilms (il était le jeune fils du Commissaire Moulin), mais aussi de voix de doublage (il est surtout connu pour avoir été la voix française de Kevin McCallister dans Maman, J’ai Raté l’Avion). Il décéda des suites d’un accident de la circulation provoqué par un chauffard. Dans la série Commissaire Moulin, il ne fut pas remplacé, et le scénario intégra la disparition de son personnage, dans les mêmes circonstances.
Clin d’oeil à Joël Chirol !
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