FAYARD Arthème (1866-1936) et Jean (1902-1978)
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Editeur français, fils du fondateur de Librairie Arthème Fayard sous le Second Empire, c’est lui qui fit de cette maison d’édition ce qu’elle est devenue de nos jours. C’est en 1894 qu’il reprit la maison de son père, consacrée d’abord à l’édition de littérature populaire, et lui donna une nouvelle orientation dont le ton avait été donné par l’édition des œuvres complètes d’Alphonse Daudet (en raison de l’amitié d’Arthème fils avec Léon Daudet). Décidé à publier des auteurs célèbres de son temps, Fayard se mit à éditer Maurice Barrès, Paul Bourget ou Marcel Prévost.
Cette nouvelle ligne éditoriale lui valut un succès considérable et il décida de se lancer dans l’édition de romans feuilletons (comme ceux qui paraissaient alors dans Le Petit Journal, par exemple). Ainsi, il publia des romans de Paul Féval ou de Michel Zevaco. Son plus grand succès fut la série des Fantômas, de Pierre Souvestre et Marcel Allain, qui dépassa les 5 millions d’exemplaires.
Après avoir dirigé la rédaction du quotidien l’Excelsior, il fonda au début des années 1920 une nouvelle collection, les « Grandes Etudes historiques », dirigée par l’historien maurrassien Pierre Gaxotte. Cette série fut inaugurée par L’Histoire de France de Jacques Bainville, historien royaliste et co-fondateur de l’Action française. Le catalogue de cette série, qui publie des auteurs appartenant surtout à la droite nationaliste, fut considérable.
En 1924, Fayard élargit ses activités et lança l’hebdomadaire littéraire et politique Candide qu’il dirigea jusqu’à sa mort en 1936 (auquel succéda son fils Jean). Ce périodique fut favorable à la Révolution nationale et les membres de la rédaction étaient pour la plupart issus de l’Action française de Charles Maurras. Durant les années 1930, Fayard lança également le romancier Georges Simenon ; ou encore en 1930 le tristement célèbre Je suis partout, qui devint clairement antiparlementaire et antisémite à partir de 1932.
Dans ce tombeau repose également son fils et successeur Jean FAYARD (1902-1978). Journaliste et écrivain, il avait reçu en 1931 le Goncourt pour Mal d’amour. Y repose également Marcel WIRIATH (1898-1972), royaliste et nationaliste, proche de Maurras et de Léon Daudet, qui fut président du Crédit Lyonnais dans les années 60.
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