MARIGNY (50) : square Jacques Bainville
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Ce n’est pas au cimetière de Marigny, mais dans un square derrière l’église que se trouve la tombe d’un académicien français à la postérité encombrante : Jacques BAINVILLE (1879-1936).
Historien, il fut un connaisseur fin de l’Allemagne, et connut le succès avec son Histoire de France (1924). En terme de prospective, Bainville fit des analyses qui se révélèrent justes sur la montée des périls engendrée par le Traité de Versailles et le surgissement du national-socialisme. La désaffection subie par Bainville est due à son engagement politique. Il fut en effet un des piliers de l’Action française qui derrière Charles Maurras militait en faveur d’une restauration monarchique. Il fut élu en 1935 à l’Académie française.
Marigny, où l’historien fut inhumé et où l’on peut voir une stèle élevée à sa mémoire, perpétue son souvenir. En 1913, Jacques Bainville avait en effet épousé Jeanne Niobey, la petite-fille du notaire local. Marigny devint très vite la patrie d’adoption de l’écrivain qui y séjournait fréquemment venant s’y reposer tout en rédigeant une partie de son œuvre.
Ses obsèques furent l’occasion de l’agression de Léon Blum (dont la voiture passait dans le cortège) par des étudiants d’extrême-droite.
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