SAINT-GILDAS-DE-RHUYS (56) : cimetière
par
Tout proche de l’abbatiale de Saint-Gildas, le petit cimetière de Saint-Gildas se signale par un joli porche.
Il conserve la sépulture de celui qui fut à la fois Premier ministre de 1972 à 1974, académicien français et Compagnon de la Libération : Pierre MESSMER (1916-2007).
Issu d’une famille alsacienne (il fut maire de Sarrebourg de 1971 à 1989 et député de la Moselle de 1968 à 1988), il rejoignit les Forces françaises libres à Londres, en juillet 1940. Affecté à la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, il participa durant la Guerre à de nombreuses campagnes en Afrique, puis intervint en Indochine. Rendu à la vie civile, il exerça des fonctions d’administrateur de la France d’Outre-mer : Secrétaire général du Comité interministériel pour l’Indochine (1946), Directeur du cabinet du Haut Commissaire en Indochine (1947-1948), Administrateur du cercle de l’Adrar mauritanien (1950-1952), Gouverneur de la Mauritanie (1952-1954), de la Côte d’Ivoire (1954-1956), Directeur de cabinet du ministre de la France d’Outre-mer (1956), Haut Commissaire de la République au Cameroun (1956-1958), en Afrique équatoriale (1958) et en Afrique occidentale française (1958-1959).
Nommé ministre des Armées par le général de Gaulle en février 1960, il assuma cette fonction sans interruption jusqu’en avril 1969. Il revint au gouvernement en 1971, sous la présidence de Georges Pompidou, en qualité de ministre d’État chargé des départements et territoires d’Outre-mer et, enfin, comme Premier ministre de 1972 à 1974. A ce poste, il fit face au début de la crise économique. Face au choc pétrolier, Pierre Messmer prit la décision de lancer la construction de treize centrales nucléaires, engageant la France dans le « tout nucléaire » dans le but d’assurer son indépendance énergétique. Après l’intéressante tentative de Nouvelle société de Chaban-Delmas, le gouvernement Messmer s’affirma comme un revirement conservateur de la fin du mandat de Pompidou.
Il fut inhumé à Saint-Gildas où il possédait une propriété.
Commentaires