SURESNES (92) : nouveau cimetière « Voltaire »
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Le nouveau cimetière de Suresnes, dit cimetière Voltaire, offre une très belle vue sur l’intégralité de la capitale, le bois de Boulogne au premier plan. Il a la particularité d’être contigu à l’ancien cimetière de Puteaux dont il partage la topographie, celle d’une pente qui offre ses plus vieux tombeaux sur la partie basse.
Curiosités
Un tombeau massif figurant une croix posé sur un chaos minéral.
La statuaire se limite à deux bustes :
- celui de l’ancien maire de la commune, Arthème Genteur (1852-1913), oeuvre d’Auguste Maillard.
- celui de l’ingénier Prosper Emile Liot (1841-1907), oeuvre de Charles Filleul.
Célébrités : les incontournables...
Aucune tombe ne fait déplacer les foules.
... mais aussi
Fernand FOREST (1852-1914) : inventeur français spécialiste de la propulsion, il est considéré comme le créateur du moteur à explosion (ce que d’ailleurs proclame sa tombe). Il déposa en outre en 1907 le brevet de la boite de vitesse automatique. Il fut un pionnier parmi les pionniers : ces ateliers de Suresnes furent visités par des jeunes ingénieurs portant pour nom Louis Delage ou Louis Renault. Il mourut dans un meeting de canots automobiles à Monaco. Sa sépulture est ornée d’un médaillon en bronze par Coutre.
Marcel HERRAND (1897-1953) : homme de théâtre, il fit ses débuts chez André Antoine, puis passa chez Copeau. Il fonda en 1932 avec Jean Marchat la compagnie du Rideau de Paris puis codirigea à partir de 1939 le Théâtre des Mathurins. Aussi ne vit-il dans le cinéma qu’un moyen « alimentaire » de financer ses spectacles. Pourtant, il reste dans la mémoire collective dans un unique rôle : celui du dandy criminel Lacenaire dans Les enfants du paradis. Il ne joua d’ailleurs au cinéma que des rôles de « méchants » caractérisés par leur élégance et leur désinvolture.
Félix OUDART (1881-1956) : chanteur d’opérettes, il fut également un acteur de théâtre (il participa aux créations de Giraudoux à l’Athénée). Si sa carrière cinématographique fut longue (de 1919 à 1953), elle fut en revanche moins brillante. Tout au plus fut-il un faire-valoir de Bach ou de Fernandel.
Le sénateur Robert PONTILLON (1921-1992).
La peintre Juana ROMANI (1867-1923), ancienne élève de Henner, elle exposa régulièrement dans les Salons de la Société des artistes français de 1888 à 1904 et devint une portraitiste de talent. Unie par le même destin que celui de Camille Claudel, elle fut internée dans plusieurs hôpitaux psychiatriques, dont le dernier à Suresnes où elle mourut en 1923 dans l’oubli. [1]
[1] Elle se trouve 1ère Division - allée D - 63ème Tombe
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