ROZET-SAINT-ALBIN (02) : cimetière
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Cimetière non traité de manière exhaustive
Dans le petit cimetière rural de Rozet-Saint-Albin repose en toute discrétion l’une des figures majeures de la Collaboration pendant l’Occupation : Marcel DÉAT (1894-1955).
Député SFIO de 1926 à 1928 et de 1932 à 1936. En 1933, il fut exclu du parti pour ses doctrines de plus en plus autoritaristes et son soutien au cabinet Daladier. Il participa la même année à la création du Parti socialiste de France, et devint le chef de file des néo-socialistes, de plus en plus séduits par les modèles fascistes. Il fut ministre de l’Air en 1936, puis député « Rassemblement anticommuniste » en 1939.
Il fonda en 1941 le Rassemblement national populaire, parti « socialiste et européen » favorable à l’occupant nazi. Il termina sa carrière politique en 1944 comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale dans le gouvernement de Vichy, puis s’enfuit à Sigmaringen avec le dernier carré des ultra-collaborationnistes, avant de se réfugier en Italie où, converti au catholicisme, il termina sa vie dans la clandestinité : caché à Turin, dans l’Institut Jeanne-d’Arc, un pensionnat pour filles géré par des religieuses, il prit le nom de jeune fille de sa femme (Delaveau). Condamné à mort par contumace, il ne fut jamais arrêté. Enterré au cimetière de Turin [1], ses restes furent transférés en 1968 dabs ce cimetière, dans la concession de ses beaux-parents.
Merci à Eric Chaverou pour les photos.
[1] Sa tombe portant le numéro 5 du bloc 23 dans la section C.
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