LES ANDELYS (27) : collégiale Notre-Dame
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Bien qu’il ne subsiste rien du tombeau de Thomas CORNEILLE (1625-1709) à la collégiale Notre-Dame des Andelys, où sa sépulture n’a même jamais été retrouvée, une plaque rappelle son souvenir.
Il était le frère, 19 ans plus jeune, de Pierre Corneille, et il s’appliqua toute sa vie à suivre la voie de son aîné : il fit ses études chez les Jésuites et, après de brillantes humanités, comme son frère, devint juriste. Il épousa Marguerite de Lampérière, fille d’un notable des Andelys, tandis que son frère Pierre épousait sa sœur Marie (1617-1694), qui repose également dans cette collégiale. Il quitta Rouen pour Paris en même temps que Pierre, lorsque les triomphes de son frère l’entraînèrent vers le théâtre. Comme son frère, il fit d’abord des comédies, puis des tragédies, une quarantaine de pièces bien accueillies par le public. Il fut également librettiste pour l’opéra.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y eut jamais d’ombres dans la relation entre les deux frères. Thomas Corneille a souvent été considéré par certains comme quelqu’un qui n’a été remarqué que pour le nom qu’il portait, tandis que d’autres estiment qu’il a eu la malchance d’avoir un frère qui lui faisait de l’ombre, comme il en aurait fait à presque n’importe qui d’autre. Affable, Thomas eut même de bonnes relations avec Racine, le grand rival de son frère.
En 1685, il succéda à l’Académie française au fauteuil de son frère mort l’année précédente, et produisit et s’attela à la rédaction de deux dictionnaires (Dictionnaire des termes des arts et des sciences et Dictionnaire universel géographique et historique) en complément du dictionnaire de l’Académie.
Merci à Marie-Christine Penin pour la photo.
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