CROIZAT Ambroise (1901-1951)

Père-Lachaise - 97ème division
vendredi 13 décembre 2019
par  Philippe Landru

D’origine ouvrière (il travailla lui-même en usine dès l’âge de 13 ans), adhérant du parti socialiste, puis du parti communiste dès 1920, il en devint membre du comité central en 1929. Député de la Seine en 1936, il connut la déchéance et la prison durant la Seconde Guerre mondiale. À la Libération, il fut élu membre des deux Assemblées constituantes puis de l’Assemblée nationale, de 1946 à sa mort. Ministre du Travail du général de Gaulle entre 1945 et 1946, puis ministre du Travail et de la Sécurité sociale en 1946-47, c’est à ce poste qu’il dirigea la mise en place du système de protection sociale : assurance maladie, système de retraites, allocations familiales, et amélioration du droit du travail français, avec les comités d’entreprise, la médecine du travail, la réglementation des heures supplémentaires, le statut des mineurs. Surnommé le « ministre des travailleurs », le nom d’Ambroise Croizat reste attaché aux grandes lois relatives à la Sécurité sociale.

A sa mort (d’un cancer du poumon), le Parti communiste lui fit de grandioses funérailles : son corps fut exposé à la Maison des métallurgistes puis au siège de la CGT ; un million de personnes endeuillées l’accompagnèrent au cimetière. Sa tombe est ornée d’un médaillon par Antoine Rohal.

Dans le même tombeau repose le communiste Pierre ROUQUÈS (1900-1952), qui fut interne des hôpitaux de Paris, conseiller général de la Seine, et conseiller municipal de Paris. Il créa une douzaine de dispensaires municipaux dans la « banlieue rouge » et contribua à la création de la polyclinique des métallurgistes « Les Bluets ».

Lui aussi bénéficie d’un médaillon signé A. Barbier.


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