MARMANDE (47) : cimetière Granon
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Le site de Granon fut le premier site de Marmande : un prieuré y avait été établi. La présence d’un cimetière y est médiéval, même si les aménagements du XVIIIe siècle ont supprimé les tombes plus anciennes.
En 2013 fut inauguré le nouveau cimetière de la ville, Patras. Granon depuis lors est l’ancien cimetière de la ville.
Le site n’a guère d’intérêt, mais quelques tombeaux et quelques figures un peu notables justifieront sa visite.
Curiosités
Au centre de la partie ancienne se trouve l’église de Saint-Pierre de Granon, autrefois église paroissiale. Détruite pendant les guerres de religion, elle a été un peu restaurée vers 1666.
Les tombes remarquables du cimetière sont signalées par de petites pancartes bleues : pour la plupart, ce sont des familles notables de la ville qui ne parleront qu’aux Marmandais, mais elles ont le mérite d’exister et de mettre en avant ce patrimoine fragile.
La tombe d’une jeune ouvrière, Marguerite Cartey, dont l’assassinat à Nanterre en 1957 fit sensation dans la presse.
Quelques tombeaux remarquables donc :
- Chapelle Pépin.
- Vieille famille de drapier ayant donné à Marmande des consuls, des avocats au Parlement de Bordeaux...
Célébrités : les incontournables...
Aucun
... mais aussi
La peintre paysagiste Henriette BOUNIN (1901-1980).
Paul BOURILLON (1877-1942) aux deux casquettes : le chant et le cyclisme ! Il fut champion du monde de vitesse et ténor léger au Théâtre des Arts de Rouen. En 1896, il remporta le championnat du monde cycliste à Copenhague. En 1904, il fut premier ténor à l’opéra de Bordeaux.
Le peintre Abel BOYÉ (1864-1934), ancien élève de Benjamin-Constant, Second Prix de Rome, qui fut l’un des tenants officiels de la peinture académique. Son oeuvre se compose pour l’essentiel de femmes vaporeuses et de portraits.
Le général Jean BRUN (1849-1911), qui fut ministre de la Guerre dans les deux premiers ministères d’Aristide Briand. Il exerça cette fonction de 1909 à sa mort. À ce poste, il rétablit le service militaire des condamnés de droit commun dans les Bataillons d’Afrique, crée un pénitencier militaire dans la baie de Saint-Malo, développe l’aéronautique militaire et fait voter les crédits de l’intervention française au Maroc. 30 000 personnes assistèrent à ses obsèques déclarées d’ailleurs funérailles nationales.
L’homéopathe Denis DEMARQUE (1915-1999), qui fut l’un des créateurs de l’Institut national homéopathique français. Il dirigea la rédaction des Annales homéopathiques françaises, l’une des principales revues d’homéopathie de la seconde moitié du XIX° siècle. On lui doit de nombreuses publications sur le sujet.
Etienne-Sylvestre DROUILHET de SIGALAS (1778-1848), qui fut député du Lot-et-Garonne de 1821 à 1830.
Le sculpteur Pierre MICHAUD (1817-1893), qui ouvra beaucoup dans ce cimetière, repose sous un buste de sa réalisation.
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