La momie d’un moine retrouvée dans une statue bouddhique
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Un examen au scanner d’une statue chinoise a révélé cette surprenante présence. Il pourrait s’agir des restes de Liuquan, un célèbre maître bouddhiste.
Un secret bien gardé ! L’autopsie d’une statue bouddhique du XIe –XIIe siècle pratiquée dans un hôpital de Rotterdam (Pays-Bas) a révélé sous les ors de la laque, l’extraordinaire présence des restes humains d’un moine ! Ces analyses, effectuées en septembre 2014 au centre médical de Meander à Amersfoort, ont été réalisées sous la direction d’Erik Bruijn, un spécialiste de culture et d’art bouddhique néerlandais. Il pourrait s’agir, selon le chercheur invité par le musée de Rotterdam dans le cadre de ces investigations, de la momie d’un célèbre maître bouddhiste chinois appelé Liuquan. En plus de l’exploration au CT-Scan (examen utilisant des rayons X pour visualiser les structures internes d’un corps ou d’un objet), des prélèvements d’échantillons d’os ont été effectués sur la momie millénaire à l’aide d’un endoscope pour des tests ADN, a rapporté le Netherlands Times dans un article daté du 20 décembre.
Du papier à la place des organes
A l’intérieur de la statue, des rouleaux de papiers recouverts de caractères chinois ont été localisés en lieu et place de certains organes. Cette statue – et son corps momifié –serait le seul cas connu à ce jour en occident. En 2005, des examens au scanner de statues bouddhiques coréennes d’époque Koryo (X - XIVe siècles), exécutés à Paris au musée Guimet, avaient révélé la présence de reliques (perles, tissus et graines) à l’intérieur de plusieurs Boddhisattva.
La statue chinoise à l’origine de ces insolites découvertes a été prêtée par le Musée national d’histoire naturelle de Budapest (Hongrie), où elle est actuellement exposée. L’ensemble de ces études et leurs résultats devraient être publiés dans une prochaine monographie dédiée au maître chinois.
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