BAQUET Maurice (1911-2005)
par
Étonnant et éclectique parcours que celui de Maurice Baquet. Natif du Beaujolais, il suivit les cours de violoncelle au conservatoire de Lyon puis ceux de Paris où il remporta un premier prix. Ceci ne l’empêcha pas d’échouer au concours d’entrée à l’orchestre de l’Opéra de Paris, ce qui le motiva à renoncer à une carrière classique. Il ne quitta pas pour autant son violoncelle. Bien au contraire, l’instrument l’accompagna tout au long de sa vie et l’on se souvient du clin d’œil que lui autorisa Joseph Losey le temps d’une courte mais émouvante séquence dans Monsieur Klein. Au début des années 1930, il côtoya Pierre et Jacques Prévert, Roger Blin et intégra le célèbre Groupe Octobre, un collectif de gauche. Il y installa son métier de comédien et s’adonna aux beaux textes, en particulier les poèmes d’Aragon et Paul Éluard. En 1935, il tourna son premier long métrage sous la direction de Marc Allégret : Les Beaux Jours. S’ensuivit une filmographie de plus de 80 titres.
Sa tête de gamin débrouillard et facétieux lui avait également valu le rôle de Bibi Fricotin, puis celui de Ribouldingue dans deux films de Marcel Aboulker. On le vit également faire de l’opérette et du cabaret.
Il excella enfin dans le domaine sportif, participant à des compétitions de ski et alpiniste hors pair (le 13 juillet 1956, il réalisa avec Gaston Rébuffat la première ascension de la face sud-est de l’aiguille du Midi). Ami de Roger Frison-Roche, on le retrouve au générique de Premier de cordée.
Il repose dans le caveau de sa famille maternelle (Brun).
Merci à Joël Chirol pour les photos.
Commentaires