COLET Hippolyte Reimond (1808-1851) et Louise (1810-1876)
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Hippolyte Reimond COLET (1808-1851) étudia le contrepoint au Conservatoire de Paris auprès d’Antoine Reicha à partir de 1828, et ensuite auprès de Henri Montan Berton. En 1834, il remporta le Premier Second Grand Prix de Rome avec la cantate L’Entrée en loge sur un texte de Jean-François Gail.
Comme suppléant de la classe de Reicha au Conservatoire, il fut le professeur du jeune César Franck. À compter de 1840, il fut nommé professeur d’harmonie.
Il repose dans la 33ème division du cimetière Montmartre, dans une tombe ornée d’une demi-ronde bosse en bronze par Hyppolite Ferrat. Sa stèle fut nettoyée il y a quelques années, le sablage ayant été un peu redoutable !
Il avait épousé en 1834 Louise REVOIL (1810-1876) [1]. Elle composa quelques poèmes, obtint un prix de l’Académie française, et tint un salon libéral qui connut du succès en son temps.
- Acte de naissance de Louise Colet
- Aix-en-Provence, 1810
Le mariage Colet-Révoil ne fut pas très heureux et les époux se séparèrent de fait en 1843, après la naissance de leur fille, Henriette-Suzanne Colet. La rumeur publique prétendit à l’époque qu’Henriette était en réalité la fille du philosophe Victor Cousin, membre de l’Académie française. Bien qu’elle ait effectivement été sa maîtresse à son époque, la paternité ne fut jamais établie. Louise se sentit si gravement offensée lorsque Alphonse Karr écrivit dans le numéro de mai 1840 de son journal satirique Les Guêpes qu’elle avait reçu une piqûre de cousin, qu’elle tenta de planter un couteau dans le dos de son offenseur, heureusement pour lui sans parvenir à faire pénétrer la lame ! Ce fut ensuite pour Louise Colet d’autres liaisons notamment avec Flaubert, dont on dit qu’elle lui inspira sa Madame Bovary, Musset, Villemain et Vigny.
Bien que séparés, elle soigna son ex époux à la fin de sa vie. Après la mort de son mari, elle et sa fille subsistèrent grâce à ses écrits et à l’aide de Victor Cousin. Louise Colet mourut au domicile parisien de sa fille Henriette, rue des Ecoles, puis fut inhumée au cimetière de Verneuil-sur-Avre. Elle repose dans le double tombeau de famille avec la descendance de sa fille (les Bissieu).
- On notera que sa plaque indique l’identité « Revoir »
Merci à Michel Vie pour l’acte de naissance
[1] Son acte de naissance confirme qu’elle est née le 15 août 1810. D’autres, en particulier sa pierre tombale, la font naître en 1808
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