OUVEILLAN (11) : cimetière
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Le cimetière d’Ouveillan est semblable, et pour les mêmes raisons, aux cimetières du midi provençaux et languedociens : les cyprès donnent une ombre salutaire, les caveaux y célèbrent souvent ostensiblement l’attachement au christianisme, les tombeaux sont rarement individuels mais, sous un aspect massif et austère, célèbrent la cohésion familiale...
Parfois, le français fait place à l’occitan.
Les ornements y sont rares.
Parce que c’était le village natal de sa mère, un artiste repose ici : le sculpteur René ICHÉ (1897-1954). Peu connu du grand public, et pourtant jalon fondamental de l’art au XXe siècle, il fut un sculpteur engagé des années 30, proche du mouvement surréaliste et des mouvements artistiques et culturels de Montparnasse. En 1939, il fut rayé des cadres de l’armée pour déclaration subversive. Résistant dès l’été 1940, à Paris, son métier de sculpteur et sa notoriété firent de son atelier
- Monument aux morts d’Ouveillan
une cache insoupçonnable (il dissimula des armes dans ses moules).
Sculpteur, peintre et dessinateur d’une grande sensibilité, son œuvre fut marquée par les tragédies du XXe siècle (Première et Seconde Guerres mondiales, guerre d’Espagne...).
Le découvrir à l’occasion d’un épisode de d’Art d’Art
On trouve ses oeuvres dans un très grand nombre d’endroits, dans la France entière. Parmi celles-ci, outre le monument aux morts pacifiste d’Ouveillan, on pourra signaler, dans un domaine qui nous concerne, le médaillon de la tombe de Max Jacob, ou encore la sépulture de Charloun Rieu au Paradou (13). Un petit médaillon de sa composition orne la plaque très discrète de sa tombe.
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