CHEDID Andrée (1920-2011)
par
Romancière et poète, l’auteur du Sixième jour (1960) et de L’Autre (1969), tous deux portés à l’écran, a créé en cinquante ans une oeuvre riche et variée, imprégnée d’humanisme, et inspirée en partie par sa double attache orientale et française. Elle publia une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, et son oeuvre poétique est réunie dans deux volumes : Textes pour un poème (1949-1970) et Poèmes pour un texte (1970-1991). Elle a également écrit de nombreux livres pour enfants, des pièces de théâtre (Le Montreur, Echec à la Reine).
Issue d’une famille chrétienne libanaise immigrée en Egypte dans les années 1860, Andrée Chedid s’était installée à Paris en 1946. Licenciée de lettres de l’université américaine du Caire, élevée dans trois langues, l’arabe, l’anglais et le français, elle écrivit très jeune de la poésie et publia ses premiers textes en anglais, avant de choisir le français. Poète du Double pays, titre d’un de ses recueils, Andrée Chedid concevait son art comme l’expression à la fois d’une vie intérieure et d’un rapport au monde. Dès 1952, avec Le Sommeil délivré, elle choisit de s’exprimer aussi à travers le roman. Inspirée de son Orient natal, son oeuvre romanesque campe, dans un style à la fois sobre et lyrique, des drames individuels et collectifs, pour dire sa foi en l’Homme : La Cité fertile (1972), Les Marches de sable (1981) La Maison sans racines (1985), L’Enfant multiple (1989), Le Message (2000).
Andrée Chedid a reçu de très nombreux prix littéraires, notamment l’Aigle d’or de la poésie (1972) et le Goncourt de la nouvelle en 1979 pour Le Corps et le temps.
Elle était la mère et grand-mère des chanteurs Louis Chedid et Matthieu Chedid, dit M (elle fut l’auteur de son tube, Je dis Aime).
Elle fut inhumée en bordure de cette division après une cérémonie suivant le rite maronite en l’église Notre-Dame du Liban à Paris.
Sa tombe porte pour épitaphe Le corps s’en va, le coeur séjourne (Chrétien de Troyes).
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