CIBOURE (64) : cimetière de Socoa
par
Cimetière marin édifié tout en pente, il domine la baie de St-Jean-de-Luz dont il offre le plus beau des paysages. Quelques personnalités y ont leur dernière résidence
Arnauld Michel d’ABBADIE d’ARRAST (1815-1893) : explorateur et géographe français connu pour ses voyages en Éthiopie (où il vécut douze ans) avec son frère ainé Antoine. Après avoir collecté des informations de valeur concernant la géographie, la géologie, l’archéologie et l’histoire naturelle de l’Éthiopie, les frères retournèrent en France en 1848 et commencèrent à préparer leurs matériaux pour publication, Douze ans de séjour dans la Haute-Éthiopie.
Pierre BENOIT (1886-1962) : Fils d’un colonel originaire des Landes,
Pierre Benoit vécut une partie de son enfance en Algérie et en Tunisie, où son père se trouvait en poste. C’est là-bas qu’il fit ses études secondaires et entama son droit. Après son service militaire, il poursuivit à Montpellier des études de lettres et d’histoire. Licencié ès lettres, il devait échouer à l’agrégation d’histoire en 1910. S’étant engagé dans l’administration, il fut d’abord fonctionnaire, mais sa véritable vocation était la littérature, dans laquelle il débuta en faisant paraître avant la guerre des poèmes et un recueil de vers (Diadumène).
En 1918, il publia son premier roman Kœnigsmark (ce dernier aura le privilège, des années plus tard, d’inaugurer la collection du Livre de Poche chez Hachette, dont il porte encore aujourd’hui le numéro 1). Son second roman, L’Atlantide, plein de ses souvenirs tunisiens et algériens, fut publié l’année suivante et obtint le grand prix du roman de l’Académie française. Romancier fécond, Pierre Benoit donna par la suite près d’un livre par an. Romans d’aventure aux mille énigmes, les histoires de Pierre Benoît célèbrent souvent la femme, sous les traits d’héroïnes dont le prénom commence toujours par la lettre A. Par une autre coquetterie d’auteur, l’écrivain tenait aussi à donner à tous ses romans le même nombre de pages. Il fut élu à l’Académie française en 1931. En 1959, Pierre Benoit devait être démissionnaire de l’Académie pour protester contre le veto du général de Gaulle à l’élection de Paul Morand.
Sur sa tombe, il fit graver à côté d’un petit réceptacle sculpté dans la pierre tombale : « l’eau de la pluie se rassemble au fond de cette coupe et sert à désaltérer l’oiseau du ciel ».
Le rugbyman Jean-Michel CAPENDEGUY (1941-1968) qui joua avec l’équipe de France et Saint-Jean-de-Luz olympique rugby au poste de trois-quarts aile. Il disparut tragiquement lors d’un accident de voiture alors qu’il venait de connaître ses deux premières sélections en équipe de France.
Le rugbyman Louis ECHAVÉ (1934-2014) qui joua avec l’équipe de France en 1961, évoluant au poste de deuxième ligne. Il a participé à la tournée de l’équipe de France en Afrique du Sud, se cassant la main lors d’un match à Pretoria.
Florentino GOICOECHEA (1898-1980) : figure importante de la résistance basque, ce passeur de légende du réseau Comète fit passer la frontière à de très nombreuses personnes durant la Seconde Guerre mondiale, dont 227 aviateurs alliés, principalement anglais, canadiens et américains. Blessé en montagne par une patrouille, il fut arrêté en 1944 mais libéré vingt jours plus tard par un groupe de la résistance locale. Les plus hautes distinctions britanniques, belges, françaises lui furent décernées.
L’historien Jean de JAURGAIN (1842-1920), spécialiste de la généalogie et de l’héraldisme, ainsi que de l’histoire du Pays basque. Sur la base de la devise « Zazpiak bat » de 1897, Jean Jaurgain a créé l’armoirie d’Euskal Herria ou du Pays basque, comme nous la connaissons aujourd’hui.
Le journaliste et sociologue américain Charles WERTENBAKER (1901-1955).
Merci à Elisabeth Gonzalez et à Nicolas Badin pour les photos.
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