BRASSENS Georges (1921-1981)
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Natif de Sète qui lui inspira la fameuse Supplique pour être enterré à la plage de Sète, il exprima très tôt son goût pour la musique. Réquisitionné durant la guerre par le STO, il profita d’une permission pour se réfugier chez Jeanne Planche, « la » Jeanne. Après la guerre, il fit le tour des cabarets parisiens pour soumettre ses chansons à d’autres interprètes, mais il accumula les échecs et garda des souvenirs douloureux de ses passage sur scène, au Lapin agile ou au Milord l’Arsouille. C’est en 1952 qu’il fit une rencontre déterminante : celle de Patachou, qui tenait un cabaret très en vogue, sur la butte Montmartre. Brassens y fit ses vrais débuts, et y rencontra le contrebassiste Pierre Nicolas, avec lequel il collabora plus de trente ans.
Jacques Cannetti, fameux dénicheur de talents, le repéra et lui permit d’enregistrer ses premiers disques. Il multiplia dès lors les contrats : les années 50 permirent à Brassens d’accéder au succès, devenant la figure de proue de la rive gauche. Certaines de ses chansons choquèrent au point qu’elles furent interdites d’antenne ou programmées après minuit. Remarquable de constance, cette gloire ne changea rien à sa vie, ses amis ou son univers scénique fait de trois fois rien, laissant à son secrétaire et ami Pierre Ontoniente le soin de gérér ses relations avec le monde du show business, ses concerts, son argent.
Il s’imposa comme un maître de la chanson à texte, inventeur d’un jeu particulier de la guitare sèche et au chant.
Brassens fut inhumé non pas au cimetière marin de Sète, mais dans le caveau familal du cimetière du Py, juste au-dessus de l’étang de Thau. Il y est enterré au côté de Joha Heiman, surnommée « Püppchen », le grand amour de sa vie, celle qui lui inspira sa non-demande en mariage... Pour le 15 e anniversaire de sa mort fut planté derrière la sépulture, entre deux cyprès, un pin parasol. Au pied de l’arbre, une oeuvre scellée du peintre sétois Pierre François, sur laquelle on peut lire un extrait de la fameuse “Supplique...” : « Est-ce trop demander sur mon petit lopin. Plantez je vous en prie une espèce de pin. Pin parasol de préférence ».
Merci à Lydia Bonnaventure pour les photos.
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