Estrosi demande à Londres le retour en France des cendres de Napoléon III
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Christian Estrosi veut demander à Londres, où il se rend lundi, le retour en France des cendres de Napoléon III, inhumé dans une église de Grande-Bretagne, mais sa démarche semble assez loin d’aboutir.
Dans une interview au Figaro magazine publié ce week-end, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer et président du conseil général des Alpes-Maritimes juge que l’anniversaire, en 2010, du rattachement du comté de Nice à la France, opéré sous Napoléon III, serait une bonne occasion pour ce geste. "J’ai signé avec mes deux homologues de Savoie et Haute-Savoie une convention pour fêter en 2010 le 150e anniversaire du rattachement de nos régions à la France", observe M. Estrosi. "Dans le cadre de ces festivités, le retour des cendres de l’artisan de ce rattachement a une place de choix". M. Estrosi veut "envoyer un message clair" à Londres, où il se rend au jour anniversaire de l’élection du neveu de Napoléon 1er à la présidence de la IIème République, le 10 décembre 1848. Il veut d’une part "les remercier de tout ce qu’ils ont fait pour le couple impérial en exil", mais aussi "leur rappeler qu’on a également quelques droits sur lui". Le ministre (UMP) est un admirateur de l’empereur, "homme très intelligent", "visionnaire qui a permis à son pays d’entrer dans l’ère industrielle en moins de vingt ans", "socialiste avant l’heure"... Mais il a pâti, selon M. Estrosi, de la haine que lui vouait Victor Hugo ("Napoléon le petit"...).
Le FigMag a interrogé l’abbé Cuthbert, responsable de la communauté anglicane de Farnborough (Angleterre) qui veille sur les restes de l’empereur, de son épouse Eugénie et de leur fils, le prince impérial qui, engagé dans l’armée anglaise, périt en Afrique dans la guerre contre les Zoulous. "Presque tous les 15 ans, pour des raisons que nous ignorons complètement, il y a un projet de retour des cendres de Napoléon III dans votre pays", commente l’abbé. "Cette agitation fait souvent venir jusqu’à Farnborough un homme politique français", observe-t-il. Mais "jusqu’à ce jour, ces visites n’ont jamais eu de suite..."
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