3,7 millions pour rénover les galeries du cimetière de Laeken
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Les galeries funéraires du cimetière de Laeken, un ensemble architectural surprenant creusé dans la seconde moitié du XIXe siècle sur un modèle importé de l’Europe méridionale, seront restaurées au printemps prochain, a annoncé lundi le secrétaire d’Etat bruxellois en charge des monuments et sites, Emir Kir.
Une somme de 3,736 millions d’euros a été dégagée pour la restauration globale des galeries funéraires du cimetière de Laeken, sis Parvis Notre-Dame à Laeken, tant pour la partie souterraine qu’en surface.
L’accès à la majeure partie de ces galeries ainsi qu’à certaines allées en surface avait été interdit au public par crainte d’effondrements.
Manque de place
Lorsque les places vinrent à manquer au cimetière de Laeken, dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’échevin des Travaux publics, le futur bourgmestre Émile Bockstael, proposa en 1875 de construire des galeries funéraires souterraines sur le modèle de celles qui existaient en Espagne et en Italie.
Succès
En 1878, la « Galerie de Laeken » connut un succès tel qu’il fut décidé de construire six nouvelles galeries dont l’accès se faisait par un escalier central. À partir de 1919, on construisit une seconde série de trois galeries, suivant un axe transversal, tandis qu’une quatrième fut élevée en 1928.
Père Lachaise bruxellois
Les galeries funéraires de Laeken témoignent d’une grande originalité, relève Emir Kir. Elles ont servi de prototype pour d’autres cimetières de la région bruxelloise, tels ceux de Molenbeek-Saint-Jean, Forest, Saint-Josse-ten-Noode, Watermael-Boitsfort, Saint-Gilles et Uccle. « Cette petite perle de patrimoine funéraire bruxellois, souvent comparée au Père Lachaise parisien, va bientôt retrouver son aspect initial », se réjouit Emir Kir.
Site classé
Les travaux sont organisés en deux phases. Pour la seconde, quelque 500.000 euros seront débloqués l’an prochain. L’intervention régionale s’élève à 80%, étant donné que le cimetière de Laeken, classé dans sa totalité depuis 1999, est un bien public. Quant aux travaux, ils débuteront avec le printemps.
Khnopff et la Malibran
Le cimetière de Laeken est le plus ancien des cimetières bruxellois encore en fonction. Il abrite des personnalités telles que l’architecte du Palais de justice de Bruxelles Joseph Poelaert, l’écrivain et dramaturge Michel de Ghelderode, le peintre Fernand Khnopff ou encore la cantatrice María-Felicità García, dite la Malibran.
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