ALISE-SAINTE-REINE (21) : église et cimetière
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Alise Sainte-Reine est évidemment connu pour avoir été le site du célèbre oppidum d’Alesia. Le site est magnifique et se signale par la statue monumentale de Vercingétorix, commande de Napoléon III au sculpteur Aimé Millet, installée en 1865 sur le Mont-Auxois.
Dans le petit village en contrebas, l’église d’Alise abrite la dépouille d’un tout autre individu, au moins aussi connu en France que le chef gaulois : le chanoine Félix KIR (1876-1968).
Issu d’une famille alsacienne installée à Alise en 1870 pour fuir la domination allemande, cet ecclésiastique se signala pour ses faits de résistance durant la guerre, étant à plusieurs reprises arrêtés par les Allemands. L’après-Guerre le voit entrer en politique : maire de Dijon de 1945 à sa mort, député de la Côte-d’Or de 1945 à 1967, il fut le dernier prêtre député à avoir porté la soutane sur les bancs et à la tribune de l’Assemblée nationale. Connu pour sa truculence et ses réparties, il fut une figure notable de la vie politique pendant vingt ans.
Mais ce ne sont pas ses réalisations politiques qui le firent connaître du plus large public : il donna son nom au vin blanc-cassis (deux spécialités de sa ville de Dijon), que la mairie servait à ses invités. Lorsqu’il se rendait à l’Assemblée, il emportait un cabas contenant une bouteille de vin blanc et une bouteille de liqueur de cassis et il offrait un kir à ses compagnons de voyage. Formidable publicité pour l’activité de la ville, mais aussi pour son créateur. Aujourd’hui, le kir (et son dérivé, le kir royal) sont parmi les apéritifs les plus servis en France !
Lors de ma visite, la petite église était fermée. Sur la paroi de l’église apparaît son buste.
Il re pose finalement dans le petit cimetière du village, sa tombe se signalant par un petit médaillon.
Merci à Michel Duparet pour les photos de la tombe de Félix Kir, que je n’avais pas trouvée lors de ma visite
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