ABRANTES (d’) Laure (Laure Permon-Junot : 1784-1838)
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Destin étonnant pour cette femme qui connut Napoléon alors que celui-ci était tout jeune (leurs deux familles étaient amies), épousa Andoche Junot, militaire auréolé de gloire, et mena grand train, organisant chez-elle des soirées où se retrouvait l’élite de son époque. Veuve, elle devint la maîtresse de Balzac qui l’aida à publier ses Mémoires, source précieuse pour la connaissance de son époque. Ce fut ensuite une déchéance progressive : l’argent manquant, elle termina ses jours dans une mansarde d’une maison de santé de la rue de Chaillot.
Victor Hugo, qui lui avait dédié des vers, batailla pour qu’elle ait une sépulture décente : un comité se créa et une mystérieuse « dame russe » finança son tombeau. Le médaillon qui orne sa tombe est de David d’Angers, très discret dans ce cimetière comparativement à sa présence au Père-Lachaise.
A noter que Junot ne repose pas auprès de sa femme : sa tombe se trouve au cimetière de Montbard, en Côte-d’Or.
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