WEBB ELIS William (1806-1872)

Cimetière du vieux château de Menton (06)
vendredi 20 septembre 2013
par  Philippe Landru

Inventeur britannique du rugby moderne !
Légende pourtant, mais à laquelle tiennent les aficionados de ce sport.

Aux dires d’un de ses camarades en 1823, lors d’un match de folk football, variante locale de la soule, à l’école de Rugby où il vivait, Ellis aurait prit le ballon à la main au mépris des règles les plus élémentaires du jeu, donnant ainsi naissance au rugby moderne. Ellis poursuivit ses études à l’université d’Oxford, fut ordonné prêtre et devint, en 1855, recteur à Laver Magdalen, dans l’Essex. Il vécutt anonymement la fin de sa vie à Menton où sa tombe fut redécouverte par Ross McWhirter à la fin des années 50.

La « légende » d’Ellis fut mise en doute dès son apparition entre 1876 et 1895, et aujourd’hui, aucun historien sérieux du sport britannique n’en tient compte. Cette « légende » est largement reconnue comme ayant été forgée par d’anciens élèves du collège de Rugby. Néanmoins, une pierre gravée et un monument commémorent ce geste sur le campus de l’école. La tombe d’Ellis, dans le cimetière de Menton, signale ainsi que « William Webb Ellis, avec un parfait mépris pour les règles du football tel que joué à son époque, a le premier pris le ballon dans les bras et couru avec, créant ainsi le caractère distinctif du rugby ». Depuis, la légende s’est durablement installée dans la culture du rugby au point que de nombreux hommages et références à Ellis existent. Son empreinte la plus évidente réside dans le trophée remis au vainqueur de la Coupe du monde de rugby qui est officiellement appelé William Webb Ellis Trophy.

Au cimetière de Menton, évidemment, on tient la légende pour vraie : à l’entrée de la nécropole, une statue en bronze représente le jeune homme tenant le ballon. Elle fut offerte à la ville de Menton par la ville de Rugby.

En 2007, à l’occasion de la coupe du Monde de rugby, une plaque a été posée sur le mur à l’entrée basse du cimetière, en face de la statue.


Merci à Christine Aufaure pour la photo de la plaque de 2007.


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