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mercredi 27 décembre 2023
par  Philippe Landru

2023

Si vous avez des informations sur le lieu d’inhumation des personnes qui suivent, merci de me contacter. En revanche, inutile de me les demander si elles n’apparaissent pas sur la nécro : dès que j’ai une info, je l’indique. S’il n’y a rien, c’est donc que je ne sais pas.
janvier
04/01 : l’acteur et (...)

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vendredi 14 avril 2023 à 15h55 - par  H. Maréchal

Ce nom ne dira sans doute quelque chose qu’à celles et ceux qui s’intéressent à la deuxième guerre mondiale et à ses suites, et notamment à partir de 1946 aux fameux procès de Nuremberg, premier exemple véritable de jugement des criminels de guerre et des crimes contre l’humanité, et première forme de Cour Pénale Internationale : Benjamin Berell Ferencz vient de décéder à l’âge de 103 ans. Il fut le procureur en chef entre 1946 et 1948 au procès des Einsatzgruppen , ces unités nazies mobiles affectées au meurtre de masse sur le font oriental, ce qu’on a désormais coutume d’appeler la « Shoah par balles ». Il obtint la condamnation des chefs de ces commandos de la mort, notamment celle du général SS Otto Ohlendorf, qui n’éprouvait aucun remords devant le rappel de ses turpitudes...
Benjamin B. Ferencz retrace son propre parcours dans un livre hautement recommandable, paru en 2012 en version française et intitulé Mémoires de Ben, procureur à Nuremberg et avocat de la paix mondiale (éditions Michalon). On y apprend tout de sa naissance de Juif pauvre originaire de Transylvanie, dont les parents émigrèrent aux USA quand il avait dix mois pour échapper aux persécutions contre les Juifs dès la fin de la Première Guerre mondiale, en passant par sa formation de juriste puis son engagement de soldat durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à cette charge de procureur, et enfin, au retour à la vie civile, à son infatigable lutte pour la paix jusqu’à son dernier souffle.
Outre ces passionnants mémoires, mentionnons le témoignage d’un autre grand procureur à Nuremberg, aîné de B.Ferencz : il s’agit de Telford Taylor (1908-1998), dont le récit traduit en français en 1995 sous le sobre titre Procureur à Nuremberg apporte un éclairage saisissant sur les premiers procès consacrés aux dignitaires nazis, c’est-à-dire la version la plus populaire de ces actions en justice qui s’étalèrent sur plusieurs années.
A l’heure où il est question de traduire en justice un dirigeant actuel soupçonné de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité, ces deux lectures permettent de comprendre comment s’élaborèrent les premières stratégies d’accusation et de défense en 1945, sans oublier naturellement celles mises en œuvre plus récemment dans le cadre des procès engendrés par les exactions en ex-Yougoslavie.

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