SECLIN (59) : Le « cénotaphe » de Seclin
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« Cénotaphe : lieu de recueillement pour les défunts sans sépulture. » Effectivement, cette dénomination convient peu à la tour de forme pyramidale qui surplombe l’entrée du cimetière du centre, rue Maurice-Bouchery à Seclin. Lieu où l’on dénombre environ 2 300 concessions, parfois monumentales, qui abrite quelque 15 000 âmes.
Cette mauvaise dénomination n’a pas empêché que cet édifice soit classé monument historique. Il date en effet du Premier Empire, lors de sa période triomphante, et on n’en connaît pas d’autre dans la région.
Conçu en 1807 par l’architecte Benjamin Dewarlet, qui s’inspira visiblement des témoignages architecturaux ramenés de la campagne d’Égypte, construit en 1808, ce portail imposant, en forme de pylône égyptien, abritait, dit-on, la demeure du gardien du cimetière. Ledit gardien était, entre autre, chargé de sonner la cloche pour avertir de la fermeture des portes du cimetière. Au sommet du portail, on trouvait une vasque, en fait une cheminée - celle qui servait à chauffer le logement du gardien - de laquelle la fumée, en s’échappant, symbolisait les âmes s’élevant vers le ciel.
Les façades de la construction étaient autrefois ornées de plusieurs décors sculptés. Dont, sur la façade principale, une couronne entourée de deux flambeaux renversés. En signe de deuil. À l’arrière du monument, la croix sculptée a été réalisée ultérieurement. En passant sous le « cénotaphe », on pourra s’attarder dans les allées du cimetière où se trouvent plusieurs sépultures anciennes et des monuments typiques des familles bourgeoises du XIXe siècle. •
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